Alors que la rentrée parlementaire profile à l’horizon pour une session essentiellement budgétaire, le vice-premier ministre chargé du budget, Adolphe Muzito, a présenté et obtenu du conseil des ministre vendredi l’adoption de l’avant-projet de loi de finance 2026, qui contient un budget équilibré en recettes et en dépenses, chiffré à la hauteur de 20,3 milliards USD.
Pour le patron du budget national, qui se félicite d’un accroissement de 14,8% par rapport à la loi de finances rectificative 2025, l’objectif de cet avant-projet de loi est de "doubler les recettes courantes d'ici 2028, en les portant de 8,5 milliards USD en 2023, fin du premier quinquennat de Son Excellence Monsieur le Président de la République, à 17 milliards USD en 2028, fin du deuxième quinquennat".
Adolphe Muzito entend concrétiser cette grande ambition en s’appuyant sur une stratégie de mobilisation des recettes et de réforme des finances publiques, avec, par exemple, 12,6% de pression fiscale.
"Les indicateurs macroéconomiques se présentent comme suit : Indicateur Prévision 2026, Taux de croissance économique 5,3%, Taux d’inflation moyenne 7,1%, Taux de change moyen 2.900,3 FC/USD, PIB nominal 92,7 milliards USD, Pression fiscale 12,6%... Concernant les recettes projetées, les mesures fiscales, douanières et non fiscales contenues dans le présent projet de loi de finances seront sous-tendues par un Plan stratégique de mobilisation des ressources de l'État, en cours de l’élaboration en collaboration avec le FMI", a déclaré le VPM du budget.
Comme juste après sa prise de fonction, Adolphe Muzito insiste sur son ambition à ramener ramener, au niveau du Parlement, les recettes courantes de 11,7 milliards USD à 12 milliards USD, dégageant ainsi un accroissement des ressources budgétaires d'au moins 300 millions USD, qui serviront à prendre en compte des besoins sectoriels. Pour ce faire, il dit solliciter l'accompagnement des membres du Gouvernement au niveau des travaux de la Commission Économique et Financière (ECOFIN) du parlement.
Dans la configuration des dépenses, cet avant-projet prévoit 4,4 milliards USD pour les rémunérations et 6,6 milliards USD pour les investissements. Ce qui traduit la détermination d'Adolphe Muzito de remplir fidèlement la mission qui lui a été confiée par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, et la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, de proposer un budget inclusif et social tourné vers le développement, renseigne une dépêche du ministère du budget.
D’après ce membre du gouvernement, Les priorités, en matière de dépenses, demeurent la riposte à la guerre, la mise en place des infrastructures et l'amélioration des conditions salariales des agents publics à travers les économies à dégager de la mise à la retraite et du contrôle des agents et fonctionnaires de l'État, y compris dans les établissements publics, dans l'Armée et dans la police nationale.
Samyr LUKOMBO