Martin Fayulu a plaidé pour un dialogue social : « Je suis venu pour lui dire que nous n’avons pas 36 solutions »

© NICOLAS MAETERLINCK - BELGA / Martin Fayulu
© NICOLAS MAETERLINCK - BELGA / Martin Fayulu

Le président congolais Félix Tshisekedi a reçu jeudi l’opposant Martin Fayulu au Palais de la Nation, trois jours après la demande publique formulée par ce dernier pour une rencontre directe avec le chef de l’État.

Arrivé à 16h40 aux bureaux officiels de la présidence, Martin Fayulu a été accueilli par le président Tshisekedi dans le salon des ambassadeurs. Les deux hommes se sont salués chaleureusement avant de s’entretenir pendant près de deux heures.

À l’issue de l’entretien, le président de l’Ecidé a évoqué devant la presse la gravité de la situation actuelle. « Le pays est dans une phase très difficile. Nous sommes attaqués de partout. Nous avons besoin de la cohésion nationale. Je suis venu pour lui dire que nous n’avons pas 36 solutions. Nous devons créer un camp de la patrie », a-t-il déclaré.

Martin Fayulu a plaidé pour un « dialogue social » et a appelé le président Tshisekedi à rencontrer les responsables religieux, notamment ceux de la CENCO (Conférence épiscopale nationale du Congo) et de l’ECC (Église du Christ au Congo), porteurs d’une proposition de pacte social. Selon Fayulu, le président Tshisekedi a promis de répondre rapidement à cette demande.

Interrogé sur une éventuelle entrée de son camp dans les institutions, l’opposant a précisé que ce sujet n’avait pas été abordé.

Cette rencontre survient dans un contexte sécuritaire tendu, marqué par des affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 dans l’est du pays. Lundi, le président Tshisekedi avait salué le « patriotisme » de Martin Fayulu et s’était dit prêt à le rencontrer pour « sauver la République ».

Plusieurs acteurs politiques et religieux appellent à un dialogue national inclusif face à la persistance de la crise sécuritaire, politique et sociale en RDC.