Sud-Kivu : près de 400 blessés de guerre et 800 cas de choléra pris en charge par MSF à Uvira

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Photo d'illustration/MSF

Au moins 400 cas de blessés de guerre ont été pris en charge par les MSF à Uvira depuis la prise de la ville de Bukavu par les M23.

C'est ce que révèle un rapport de MSF aux médias ce 28 mai 2025.

" Depuis le début de l'année il se passe les affrontements entre les M23 et l'armée Congolaise et leurs supplétifs des groupes d'auto-défense communément appelés les Wazalendo, a considérablement aggravé la crise humanitaire au Sud-Kivu. Cette expansion des combats après la prise de Bukavu par les M23 a provoqué une ligne de front au niveau de Katogota, un village situé sur la route reliant Bukavu à Uvira, deux principales villes de la province du Sud-Kivu" dit Sylvain Groulx, coordinateur de projet de MSF à Uvira.

Le MSF indique que les communautés font face à de nombreux défis notamment celui de l'isolement, l'autre de non accès aux soins de santé et d'ajouter qu'à plus de l'approvisionnement, les zones de santé connaissent un problème de pénuries des médicaments essentiels pour la prise en charge des personnes en quête de soins.

" Face à cette situation, le MSF en appui au ministère de la santé a soigné plus de 400  et 800 cas de choléra dans les zones de santé d'Uvira et Ruzizi situées au-dessus de cette ligne de front", ajoute 
Sylvain Groulx, coordinateur de projet de MSF à uvira.

Dans la zone, des appuis aux structures de distribution d'eau et à la prévention des maladies infectieuses.

Dans son rapport, le MSF fait état  7 500 consultations médicales gratuites qui ont pu être réalisées pendant huit semaines avec le ministère de la Santé, dont près de 40 % chez des enfants de moins de cinq ans, avec majoritairement des cas de paludisme, d'infections respiratoires aiguës, et de diarrhées.

Bukavu et Uvira, deux villes de la province du Sud-Kivu sont reliées par la route Nationale numéro 5.

Cependant, depuis la prise de Katogota par les M23, la circulation a été réduite sur ce tronçon, des organisations nationales et internationales craignent sur la détérioration de la situation humanitaire les jours à venir.