Les députés nationaux et sénateurs, section congolaise de l'Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF) réitèrent la position du gouvernement appelant au retrait des forces rwandaises du territoire congolais. Ils l'ont fait savoir à la mission de bons offices de l'Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF) en consultation des forces socio-politiques à Kinshasa dans le but de soutenir les efforts de paix dans l'Est de la RDC et dans la région des Grands Lacs.
Pour ces parlementaires congolais et membres de la majorité, il y a des principes sur lesquels la République Démocratique du Congo ne peut pas négocier, notamment sa souveraineté et le respect de son intégrité territoriale.
« Les sénateurs et députés de la RDC ont expliqué à leurs collègues de l'APF que pour nous et pour l'ensemble de notre peuple, il y a des principes qui doivent être respectés, d'abord la souveraineté de la RDC, le respect de son intégrité territoriale. Nous avons demandé le retrait des troupes rwandaises parce qu'il est maintenant établi que les forces rwandaises sont présentes sur le territoire de notre pays, le retrait également du Rwanda qui va s'accompagner de la cessation de son appui aux rebelles de l'AFC/M23 », a dit au nom de la délégation, le député national André Mbata.
La délégation des parlementaires congolais a également annoncé que la RDC sera absente au sommet ministériel de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) qui se tiendra en novembre prochain à Kigali, au Rwanda. Ils justifient cette décision par le fait que le Rwanda n'a pas encore été condamné pour l’agression et le pillage des ressources de la RDC et continue d’accueillir les grands rendez-vous de l’OIF.
« Le Rwanda ne peut pas nous agresser, le Rwanda ne peut pas tuer et être responsable du massacre de plus de dix millions de morts dans notre pays, il ne peut pas continuer à piller nos ressources naturelles, il ne peut pas être avoir été condamné par le Conseil de sécurité de l'ONU et l'Union Européenne et offrir Kigali comme le lieu de rencontre du prochain Conseil ministériel de l'OIF. Nous avons également demandé à la délégation de l'APF de ramener nos collègues du Rwanda à comprendre qu'aucun pays ne peut accepter la violation de l'intégrité territoriale », a ajouté André Mbata.
Tel que décidé lors de la 49ème session plénière de l’Assemblée Parlementaire de la francophonie tenue à Montréal au Canada du 05 au 09 Juillet 2024 et lors de la 16ème conférence des Présidents de la Région Afrique tenue à Brazzaville du 14 au 15 avril 2025, la mission de bons offices de l’Assemblée Parlementaire de la francophonie à Kinshasa a démarré le lundi 26 Mai 2025 dans la Salle de Banquet du Palais du Peuple avant de se rendre à Kigali au Rwanda.
Durant 2 jours, soit du 26 au 27 Mai, la délégation de l’Assemblée Parlementaire de la francophonie va procéder à la consultation de toutes les couches socio-politiques congolaises. Cette mission parlementaire de haut niveau constitue une première étape dans la concrétisation de l’engagement de l’APF dans une démarche de bons offices en soutien aux efforts de paix en République Démocratique du Congo et dans la région des Grands Lacs.
Selon la cellule de la Communication de l'Assemblée nationale, cette mission qui entend user de la diplomatie parlementaire comme instrument pour le retour de la paix dans l’Est du pays poursuit les objectifs suivants : assurer un suivi rigoureux et continu des engagements pris par les exécutifs dans le cadre des accords de Paix ; obtenir de la part des Gouvernements une redevabilité régulière, dans un esprit de transparence et d’établissement de relations de confiance mutuelle ; veiller à ce que le respect du droit international humanitaire, notamment la protection des civils, soit inscrit dans la mise en œuvre des accords ; suivre spécifiquement la prévention des violences faites aux Femmes et aux Filles en zone de conflit, en lien avec les mécanismes de justice et de réparation.
Clément MUAMBA