La Troïka politique, présidée ce lundi 12 mai 2025 par le Ministre des Finances, SEM Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a accueilli la délégation du Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre d’une séance de travail consacrée à l’évaluation de la situation économique de la République Démocratique du Congo.
La réunion de la Troïka politique, élargie à la mission du Fonds monétaire international (FMI) en séjour en République Démocratique du Congo, s’est tenue en présence des représentants de cette institution et des membres du Gouvernement. À cette occasion, le Ministre des Finances a réaffirmé aux partenaires la volonté du Gouvernement, ainsi que celle de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l'État, de respecter les engagements pris dans le cadre du programme formel approuvé par le Conseil d’administration du FMI en janvier dernier.
Dans cette même dynamique, il a exprimé sa reconnaissance aux experts du Fonds pour leurs contributions, tout en saluant le travail rigoureux réalisé par les équipes techniques congolaises. Il s’est également montré attentif aux conclusions que les experts du FMI formuleront à l’issue de leur mission, notamment en ce qui concerne la validation ou non de la première revue du programme.
Au cours des échanges, les discussions ont porté sur la stabilisation du cadre macroéconomique, malgré le contexte sécuritaire difficile à l’Est du pays, ainsi que sur les efforts continus du Gouvernement pour renforcer la gouvernance économique, tant sur le plan structurel que conjoncturel.
Dans cette dynamique, la mission du FMI a salué la stabilisation du taux d’inflation à moins de 10 %, une amélioration significative par rapport à la situation d’il y a quelque temps. Elle a encouragé la poursuite des efforts engagés dans ce domaine et recommandé une politique monétaire rigoureuse, propice à l’investissement dans les secteurs stratégiques, notamment les infrastructures.
La délégation a également reconnu l’impact des pertes de recettes liées au conflit dans la partie orientale du pays.
Il convient de rappeler que cette mission est présente à Kinshasa depuis le 30 avril 2025, dans le cadre de la première évaluation d’un programme soutenu par deux facilités : l’une de 1,738 milliard USD et l’autre de 1,380 milliard USD, approuvées pour une durée de trois ans chacune. Ces financements ont été validés par le Conseil d’administration du FMI le 15 janvier 2025, comme l’a précisé M. Félicien Mulenda, Coordonnateur national du Comité technique de suivi et d’évaluation des réformes (CTR).
« Vous vous rappelez que l'année dernière, le Gouvernement a signé avec le Fonds monétaire international un programme soutenu par deux facilités : une première facilité de 1 738 000 000 de dollars américains sur trois ans, et une seconde facilité de 1 380 000 000 de dollars américains pour trois ans également, soit à peu près 3 milliards de dollars en jeu. Ce programme a été approuvé le 15 janvier par le Conseil d'administration du FMI », a-t-il rappelé.
« Un programme avec le FMI est évalué semestriellement. Donc, après chaque six mois, la mission du FMI vient – l’équipe qui s’occupe du pays – pour passer en revue tous les engagements qui avaient été convenus dans le cadre du programme, pour s’assurer que ces engagements sont réalisés.
Et si c’est le cas, l’équipe fait rapport au Conseil d’administration. Et lorsque le Conseil d’administration approuve, il y a un décaissement au profit du pays. Eh bien, c’est ce qui est en train d’être fait. »
Il a précisé que cette première évaluation a porté essentiellement sur les engagements qui avaient été pris. Selon lui, « l’équipe s’est rendue compte que le Gouvernement a maintenu la stabilité macroéconomique, ce qui les a beaucoup confortés. Parce qu’étant donné la situation de troubles sécuritaires à l’Est, le Gouvernement a maintenu une gestion prudente, grâce à la coordination entre la politique budgétaire et la politique monétaire. Concrètement, les ministères des Finances, du Budget et la Banque centrale : cette coordination a permis de stabiliser les fondamentaux macroéconomiques ».
Pour la première fois depuis trois ans, le taux d’inflation est tombé à moins de 10 %, « ce qui a retenu l’attention de la délégation du FMI », a ajouté Félicien Mulenda. Il a souligné que l’ensemble des critères quantitatifs du programme ont été respectés, à l’exception de deux indicateurs non atteints pour des raisons liées à l’explosion des dépenses sécuritaires en fin d’année 2024. Des explications ont été apportées et acceptées par la mission.
Au niveau des repères, des réformes que le Gouvernement devait mettre en œuvre, toutes ont été réalisées dans les échéances convenues. La mission a ainsi exprimé sa satisfaction de voir que l’ensemble des conditionnalités et engagements ont été respectés, à l’exception de quelques-uns pour lesquels des explications pertinentes ont été fournies.
La mission a exprimé sa satisfaction quant au respect des engagements, à l’exception de quelques conditionnalités, pour lesquelles des explications pertinentes ont été fournies, notamment en lien avec l’augmentation des dépenses liées à la sécurité nationale. Des recommandations ont été formulées en conséquence, selon le Coordonnateur du CTR.
En perspective de la deuxième revue, le Gouvernement congolais attend un appui budgétaire conséquent, en soutien à ses efforts de mobilisation interne et d’investissement public. La mission a renouvelé ses félicitations à SEM le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour sa politique d’assainissement des finances publiques et la rigueur dans la maîtrise des dépenses d’urgence, assurée à travers le Ministre des Finances.
Le leadership du Ministre des Finances, salué par l’équipe du FMI dans la conduite des réformes structurelles, s’est affirmé malgré un contexte sécuritaire difficile. La stabilité macroéconomique ainsi obtenue constitue un levier essentiel pour renforcer la confiance dans les partenaires et poursuivre les efforts du chef de l'État.