Le taux de criminalité dans la ville de Goma et le territoire de Nyiragongo, dans la province du Nord-Kivu ne cesse d'augmenter depuis l'occupation de cette partie de la province par la rébellion de l’AFC/M23 soutenue par le Rwanda. Dans une note d’information couvrant la période du 1er au 15 avril 2025, le Bureau de coordination ds affaires humanitaires (OCHA) renseigne que de violents affrontements signalés le 9 avril dans les localités de Mutaho, Mujoga et Karungu (territoire de Nyiragongo), ont gagné la ville de Goma le 11 avril. Selon plusieurs sources de la société civile, ces incidents ont fait plusieurs victimes civiles, bien qu'un bilan précis reste à établir.
"Cependant, le niveau de criminalité demeure inquiétant dans la ville de Goma et le territoire de Nyiragongo. Au moins 20 civils y ont été tués au cours de la première quinzaine d’avril ; 11 corps ont été retrouvés le 4 avril à Kabale-Katambi dans des circonstances non élucidées, et 9 autres victimes ont été tuées à Goma lors d'actes criminels. Par ailleurs, au moins sept personnes ont été interpellées par des éléments armés dans un centre collectif de déplacés de Munigi (Nyiragongo), et une personne a été tuée. Ce centre collectif abrite 1 150 déplacés (288 ménages) selon le Cluster Coordination et Gestion des Camps (CCCM)", dit OCHA dans la note consultée par ACTUALITE.CD lundi 12 mai 2025.
OCHA rappelle qu'en date du 9 avril, le cluster CCCM1 a initié une enquête sur les intentions de retour auprès de 10 500 déplacés (2 388 ménages) résidant dans 53 centres collectifs autour de Goma.
"Les résultats révèlent que deux obstacles majeurs entravent leur retour : l'absence de moyens de transport vers leurs zones d'origine et l'insécurité persistante des affrontements armés et les risques de conflits fonciers liés à l’occupation des maisons et terres abandonnés pendant qu’ils étaient en déplacement".
Depuis l'occupation de la province du Nord-Kivu par la rébellion du M23 soutenue par le Rwanda, des actes d’insécurité sont régulièrement signalés dans plusieurs quartiers de Goma et une partie du territoire de Nyiragongo dans la province du Nord-Kivu. Des sources concordantes, a-t-on appris, des vols, des tentatives de cambriolage et des échanges de coups de feu, perturbent gravement le calme des paisibles citoyens de la ville de Goma et des localités environnantes dans le territoire de Nyiragongo.
Du côté des autorités de la rébellion du M23 soutenue par le Rwanda, l'on accuse le régime de Tshisekedi d'être derrière cette situation à travers certains éléments FARDC et Wazalendo encore en cachette et parfois actifs dans la ville de Goma et d'autres territoires d'être à la base de cette situation.
Clément MUAMBA