RDC : le PPRD diaspora se dresse contre «la dissolution» du parti et appelle à l'intervention du duo CENCO-ECC

La coordination du Parti Politique pour la Reconduction et la Démocratie (PPRD) diaspora s'oppose à la «dissolution» du parti de Joseph Kabila, dont elle dit avoir eu vent, par voie de presse, de l'existence d'une demande «antidatée», diligentée auprès du procureur général près la cour constitutionnelle par le vice-premier ministre chargé de l'intérieur et sécurité, ce après l'annonce de la reprise de ses activités à travers le pays.

“Le PPRD [diaspora] rejette avec la plus grande véhémence cette tentative préméditée de génocide politique, actes qui, en fonction d'un plan concerté, tendent à détruire en tout ou en partie un groupe social et/ou politique comme tel à l'instar des millions de membres du PPRD. Tous les ingrédients d'un politicide contre JOSEPH KABILA KABANGE et sa famille politique sont placés un à un par la dictature à Kinshasa…”, lit-on dans la déclaration de cette branche du parti, dirigée par Sandra Nkulu Kyungu.

En effet, dans un communiqué mercredi, le parti de Joseph Kabila avait annoncé la reprise de ses activités sur l’ensemble du territoire congolais, estimant que la mesure de suspension prise à son encontre par les autorités a expiré. Dénonçant une mesure injuste et arbitraire, le PPRD a fustigé un plan de répression visant sa famille politique, et révèle avoir opté pour la voie légale en introduisant un recours, qui n'a pas eu d'écho.

le PPRD [diaspora] lance ainsi un ultime appel solennel à tous les acteurs tant au niveau national tels la judicieuse et noble mission ECC-CENCO qu'international (ONU, Union africaine, SADC, EAC, Angola, Togo, Etats-Unis, Qatar, France) qui œuvrent actuellement sur le retour à une paix durable en RDC à “intervenir urgemment auprès de la dictature de Kinshasa afin qu'elle arrête immédiatement cette vendetta politique de bas étage au risque de réduire à néant les laborieux efforts de paix entrepris à ce jour”.

La suspension des activités du PPRD à travers l'ensemble du pays était postérieure à l'annonce, par des médias, de la présence de Joseph Kabila à Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, entièrement occupée par les rebelles du M23-AFC, soutenus par le Rwanda. Ces affirmations ont été démenties par ses adeptes, qui avaient accusé le gouvernement d'avoir pris une décision sur la base des rumeurs. 

Samyr LUKOMBO