Equateur: face aux naufrages à répétition, la société civile rappelle l’urgence de mesures structurelles pour protéger la population et sécuriser la navigation fluviale

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Incendie d'une baleinière à Mbandaka

Le Cadre de concertation de la société civile de l’Équateur a livré, ce mercredi 7 mai 2025, une déclaration publique pointant du doigt les causes des nombreux naufrages et incendies de baleinières en bois enregistrés sur les rivières et le fleuve Congo, dans cette province du nord-ouest de la RDC.

Selon Fabien Mungunza, président de cette structure, ces accidents mortels sont liés à plusieurs facteurs : défaillance des services de l’État, corruption, tracasseries administratives et surtout l’incompétence des agents affectés aux postes fluviaux.

Entre septembre 2023 et avril 2025, au moins sept cas de naufrages et d’incendies de baleinières ont été enregistrés, faisant plusieurs centaines de morts, précise-t-il. Une situation jugée préoccupante par la société civile locale, qui appelle à des réformes urgentes.

Pour prévenir ces tragédies, la société civile de l’Équateur formule une série de recommandations à l’endroit du gouvernement central et provincial. Parmi celles-ci, il y a la nomination de nouveaux cadres qualifiés en navigation fluviale ; la réhabilitation du chantier naval de Boyera à Mbandaka pour la construction de baleinières métalliques, plus sécurisées.

Également la lutte efficace contre la corruption dans les services de transport fluvial ; l’ouverture d’une école de navigation dans la province ; la mise en place des points de vente officiels de gilets de sauvetage à Mbandaka ; et mener des campagnes de sensibilisation sur les risques liés à la navigation non sécurisée.
Face à la recrudescence de ces accidents, la société civile insiste sur l’urgence de mesures structurelles pour protéger la population et sécuriser la navigation fluviale, principal moyen de transport dans cette partie du pays.

Peter Gbiako Ngbala, à Mbandaka