Le conclave pour élire un nouveau pape a officiellement débuté ce mercredi 7 mai au Vatican. Après le décès du pape François, l’Église catholique s’apprête à entrer dans une nouvelle ère avec un nouveau représentant, que certains kinois veulent africains ou même congolais. Les cardinaux électeurs, réunis dans la chapelle Sixtine, s’attèlent à la lourde tâche de désigner le nouveau souverain pontife.
Parmi les 133 qui ont la possibilité d’être désignés Pape, le cardinal congolais Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa.
« Ce serait une immense fierté pour nous. Un message fort montrant que l’Afrique a toute sa place au sommet de l’Église. Je prie vraiment pour qu’il soit élu. Il a toutes ses chances. Il est déjà cardinal et, si les autres cardinaux électeurs portent leur regard sur lui, nous aurons notre pape », confie à ACTUALITÉ.CD Tichique, un habitant du quartier Bandalungwa.
Mais au-delà de l’émotion, certains adoptent un regard plus nuancé. Plamedi, étudiant en droit, rappelle que le rôle du pape dépasse les frontières nationales.
« Ce serait symboliquement fort d’avoir un pape noir, et congolais qui plus est. Mais soyons réalistes, cela ne changera pas grand-chose à la situation du pays. Le pape n’est pas un président, il ne gouverne pas un État. Il est le chef spirituel de tous les catholiques du monde », explique-t-il.
Un autre pense que les attentes politiques n’ont pas droit de cité si le cardinal Ambongo venait à être élu pape.
« On ne devient pas pape pour défendre son pays ou son peuple, mais pour guider l’Église universelle. Ce serait un honneur, certes, mais il ne faut pas y projeter des attentes politiques », dit-il.
Alors que le nombre de catholiques en Afrique continue de croître de manière, la RDC est devenue un bastion incontournable du catholicisme sur le continent africain. Dans ce contexte, la figure du cardinal Ambongo porte les espoirs d’un renouveau au sein de l’Église.
Figure morale influente et voix critique face aux injustices sociales, Fridolin Ambongo incarne, selon plusieurs observateurs, l’équilibre entre tradition et modernité. À Kinshasa, l’éventualité de son élection comme pape soulève un enthousiasme et un doute au vu de certaines positions radicales prises par cet homme d'Église.
Alors que les délibérations se poursuivent à huis clos, Kinshasa, comme le reste du monde catholique, attend l’apparition de la fumée blanche, symbole de l’élection d’un nouveau pape.
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Rachel Mulowayi, stagiaire UCC