Durant son séjour en République Démocratique du Congo, Maxime Prévot, Vice-Premier ministre de Belgique des Affaires étrangères, des Affaires européennes et de la Coopération au développement est revenu sur la nécessité d’organiser un dialogue national pour la résolution de la crise sécuritaire dans l'Est du pays. Il a présenté cette nécessité au Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi lundi lors d’un échange.
Le chef de la diplomatie Belge considère les initiatives de dialogue au niveau national comme un "adjuvant" dans le processus de pacification du pays. Mais ce dialogue devrait être plus inclusif, avec la participation de l’ancien Chef de l’Etat, Joseph Kabila. Le cas de ce dernier a été abordé.
"Ça a été effectivement évoqué et j'ai plaidé pour qu'on puisse avoir l'assiette la plus large possible des participants politiques à cette volonté d'un dialogue national pour pouvoir en maximaliser les chances de résultats positifs", a dit Maxime Prévot.
Il indique que sa proposition a été prise en compte par Félix Tshisekedi:
"Il a bien pris note de mon message, il a en tout cas manifesté clairement sa volonté d'être dans une démarche la plus inclusive possible".
Le parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), formation politique chère à l'ancien chef de l'État et sénateur à vie Joseph Kabila a été officiellement notifié de la décision du VPM, ministre de l'intérieur, sécurité, décentralisation et Affaires Coutumières Jacquemain Shabani Lukoo portant suspension de ses activités sur toute l'étendue du territoire national. Cette démarche de Jacquemain Shabani fait suite aux accusations du gouvernement affirmant l'existence des liens entre Joseph Kabila Kabange et la rébellion du M23 soutenue par le Rwanda.
Depuis quelques mois, le régime Tshisekedi affirme haut et fort l'existence des accointances entre l'ancien chef de l'État Joseph Kabila et le mouvement rebelle du M23. Dans le même registre, son collègue de la Justice et Garde des Sceaux Constant Mutamba a également ordonné l'ouverture de l'instruction judiciaire contre le sénateur à vie Joseph Kabila depuis les allégations sur sa présumée présence à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Clément MUAMBA