Ce 24 avril, cela fait 9 années depuis que la RDC a perdu une icône de la rumba congolaise. Aussi appelé “roi de la sape”, celui dont le nom complet était Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba avait réussi à conquérir, par son talent exceptionnel dans le monde de la musique et du cinéma, les cœurs et briser les frontières.
Ce jeudi dans les rues de la capitale congolaise, des kinois ont réveillé leurs souvenirs au micro de ACTUALITE.CD
“Le souvenir que je garde de papa wemba c'est qu'il fût d'abord un grand et meilleur artiste congolais que j'ai eu la chance de rencontrer. Il affrontait facilement les médias, c'est ce qui a boosté sa renommée aujourd'hui. Pour cette grande personnalité qu'il était, je suggère au gouvernement congolais d'instaurer un pavillon au niveau du musée national, qui dédié uniquement aux œuvres de papa wemba”, rapporte Guilly Mananga, un sexagénaire.
Dans le même ordre d’idées, Bifoutu Guillaume, responsable d’une quincaillerie au centre-ville revient sur la couverture médiatique autour des funérailles de Papa Wemba.
“La bonne musique, la bonne musique, c’est vraiment le bon souvenir que je garde de Papa Wemba. Il a parcouru le monde dans le cadre de sa carrière et en tant qu’artiste son apport a été très significatif. Nous l’avons constaté lors de sa mort. Plusieurs chaînes de télévision ont couvert et intégré ses obsèques dans leurs programmes. Des médias ont parlé de son parcours en tant que musicien, il a hissé le drapeau congolais sur la scène internationale”, a soutenu Guillaume Bifoutu.
Né le 14 juin 1949 à Lubefu au Congo belge (actuelle province du Sankuru, République démocratique du Congo), Papa Wemba était un chanteur, auteur-compositeur et acteur congolais. Il fut également cofondateur et dirigeant du label Viva la Musica. A la fin des années 1970, Jules Shungu Wembadio est un des représentants les plus célèbres du mouvement de la sape. C’est l’une des choses qui auront marqué Moïse Lubalu, un jeune homme trentenaire.
“Son rôle d’acteur dans le film ‘La vie est belle’ m’avait particulièrement marqué. Il a aussi été le Roi de la sape. ‘Idéologie Kitendi’, il a inculqué à la jeunesse congolaise la propreté corporelle et le bon style vestimentaire. Tout le long de son parcours, il a accompli plusieurs œuvres avant qu'il ne soit repris par le Seigneur. Il préparait d’ailleurs un album international avec des artistes comme Platinium Diamond, mais cela n'a pas abouti”, regrette-t-il.
Alice Kaswana, une jeune mère vendeuse de récipients en plastique à Gombe, donne sa suggestion au gouvernement sur la commémoration du dixième anniversaire de papa Wemba en 2026.
“Moi, je voudrais que l'on fasse un mausolée en son honneur, nous connaissons tous la commune dans laquelle il a habité, et dans le quartier à Matonge. Ils peuvent faire là, ça nous fera plaisir de pouvoir visiter ce mausolée de temps en temps”, a-t-elle dit.
Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba, dit par convenance Papa Wemba, et mort le 24 avril 2016 à Abidjan des suites d'un malaise sur scène en Côte d’Ivoire alors qu’il participait à la 10ème édition du Festival des musiques urbaines d'Anoumabo (FEMUA) à Abidjan. A l’occasion de ces neuf ans, le Centre Culturel et Artistiques des Pays de l’Afrique Centrale organise une série d’activités qui s’étalent entre ce 24 et le 27 avril. Parmi les programmes, il y a la projection des films, des conférences et des concerts.
Marianne Enungu, stagiaire UCC