Kinshasa : “Écrire pour exister, lire pour résister”, l’écrivain Joyeux Ngoma s’entretient avec des élèves sur l’importance du livre

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Des participants à la conférence

A l’école Mater Vitae, ce mercredi 23 avril, à l’occasion de la journée mondiale du livre et du droit d’auteur, l’écrivain joyeux Ngoma a animé une conférence avec les élèves sous le thème de “Écrire pour exister, lire pour résister”. C’était également un des moments de sa tournée littéraire consacrée à son ouvrage “Le Silence de l’âme”, acclamé pour sa profondeur et son engagement pour la cause des jeunes notamment.

Dans la salle, l’auteur a incarné une génération d’intellectuels pour qui l’écriture est plus qu’un art au point de devenir une arme douce mais puissante, un acte de résistance. Devant un public d’élèves attentifs, Joyeux Ngoma a partagé une vision lumineuse de la littérature comme outil de construction identitaire et d’émancipation sociale.

“Écrire, c’est refuser l’effacement”, a-t-il lancé, avant d’ajouter : “Ne pas écrire, c’est parfois laisser les autres raconter notre histoire à notre place”. 

Dans un geste fort et symbolique, deux exemplaires de son livre ont été offerts à de jeunes élèves rêvant de devenir écrivains, suivi d’un moment de partage ludique avec les plus jeunes. Un jeu d’épellation où la gagnante, un élève de 6ème primaire, s’est vu remettre un exemplaire autographié.

Joyeux Ngoma, en plus de sa casquette d’écrivain, s’est aussi affirmé comme un éveilleur de conscience. Sa tournée littéraire, qui traverse actuellement la RDC, le Congo-Brazzaville, le Gabon et la Côte d’Ivoire, se fait avec un message d’espoir pour la jeunesse. 

En hommage au philosophe Valentin-Yves Mudimbe, récemment disparu, l’auteur a salué “une conscience congolaise de haut vol”, avant d’inviter les élèves à ne jamais cesser de lire. “Un élève qui lit est un être libre, moins manipulable, plus conscient des injustices autour de lui”, a-t-il dit.

La rencontre a connu un intermède culturel porté par le slameur Will Poetouzia, venu de Goma, et les membres du collectif Pax In Terra, Roshnee Kinam, Oncle P et Caleb Ilunga, qui ont déclamé des textes brûlants.

La conférence s’est conclue dans une ambiance vibrante, marquée par une performance d’un élève de première littéraire, venu clore la séance par un slam.

Christelle Mavinga, stagiaire UCC