RDC - M23 : l’UNICEF alerte sur des violences sexuelles d’une ampleur inédite contre les enfants

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Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) tire la sonnette d’alarme face à l’ampleur « sans précédent » des violences sexuelles infligées aux enfants dans l’est de la République démocratique du Congo, particulièrement dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, en proie à une résurgence des conflits armés depuis le début de l’année.

Dans un communiqué publié le 11 avril, l’UNICEF dénonce avec force l'utilisation systématique du viol comme arme de guerre, pointant du doigt les exactions commises dans les zones sous contrôle des rebelles du M23/AFC, soutenus par le Rwanda.

« Les violences sexuelles à l’encontre des enfants ont atteint un niveau tel que leur utilisation comme arme de guerre ne fait plus aucun doute », indique l’UNICEF.

Selon l’agence onusienne, les enfants représenteraient près de la moitié des 10 000 cas de viols et violences sexuelles enregistrés rien qu’entre janvier et février 2025 sur l’ensemble du territoire national, un chiffre qualifié de « glaçant » dans le contexte de l’offensive menée dans l’est du pays.

Alors que la situation humanitaire continue de se dégrader, des pourparlers ont officiellement été lancés à Doha depuis le mercredi 9 avril entre les autorités de Kinshasa et les représentants du M23. Ces discussions, menées sous l’égide du Qatar, visent à trouver une issue politique au conflit qui oppose les Forces armées de la RDC (FARDC), appuyées par les Wazalendo, aux rebelles du M23/AFC soutenus par Kigali.

Malgré ces efforts diplomatiques, l’UNICEF appelle à des mesures urgentes de protection des civils, en particulier des enfants, qui continuent de payer le prix fort d’un conflit marqué par des violations graves du droit international humanitaire.

César OLOMBO