Le lancement des consultations politiques en vue de la formation du prochain gouvernement d'union nationale aura lieu ce lundi 24 mars 2025 à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo. L'annonce a été faite ce samedi 22 mars 2025 par le conseiller spécial du président congolais Félix Tshisekedi en matière de sécurité, Pr. Désiré-Cashmir Kolongele Eberande.
Selon son directeur de cabinet, Espoir Mansamanki lecteur de sa déclaration devant la presse et d'autres personnalités, cette démarche est conforme au mandat lui confié par le chef de l’État lors de son discours devant les membres de l’Union sacrée de la nation le 22 février dernier.
Cette démarche est vivement critiquée du côté de l'opposition qui estime que cette démarche ne va pas résoudre la crise actuelle au pays mais plutôt renforcera le pouvoir de Félix Tshisekedi. Pour ce proche de Eberande Kolongele, ceux qui viendront sont ceux qui veulent que la RDC soit une et indivisible, s’ils refusent, c’est-à-dire ils ne s’inscrivent pas dans la voie du chef de l’État, celle d’un Congo uni, prospère et fort.
"Dans la Déclaration du conseiller spécial en matière de sécurité, il est fixé les principes à suivre, l'appel que nous venons de lancer concerne tout le monde, Moïse Katumbi et les autres leaders de l'opposition. Le Chef de l'État les a invités tous pour qu'on parle des affaires de notre pays. Ceux qui viendront, sont ceux qui veulent voir le Congo rester un et indivisible tout en respectant la Constitution du pays et d'autres principes. S'ils disent qu'on prépare, qu'on mange et eux ne viendront pas, ça veut dire tout simplement qu'ils ne sont pas pour les principes fixés par le Chef de l'État en ce qui concerne les consultations politiques et ce sont ces principes qui font en sorte que notre pays reste un et indivisible et prospère demain", a réagi à une question de la presse Espoir Mansamanki, directeur de cabinet de Eberande Kolongele.
S'agissant de Joseph Kabila Kabange, ancien Président de la République, Espoir Mansamanki estime que tout dépendra de lui, en sa qualité d'ancien Chef de l'État,il est éligible pour être consulté.
"Nous avons parlé dans le mot que j'ai lu il est dit clairement que les anciens présidents des institutions et chef des corps. Le Président de la République est une institution et donc le Président Joseph Kabila pour avoir été Président de la République, il fait partie de cette catégorie qui a été bien énuméré dans le mot de Monsieur le Conseiller spécial du chef de l'État en matière de sécurité"? a indiqué le directeur de cabinet de Eberande Kolongele.
S'agissant des membres de la rébellion AFC/M23 soutenue par le Rwanda,il a tenu à préciser que les consultations reposent sur plusieurs principes clés, dont « la suprématie de la Constitution, l’unité nationale, l’intangibilité des frontières, la souveraineté nationale, le respect des institutions établies et la gouvernance inclusive et participative ».
"Raison pour laquelle dans le mot du conseiller spécial, il a voulu commencer par énumérer les principes qui fondent les consultations et parmi ces principes il y a l'intangibilité des frontières, il y a l'unité nationale ça veut dire que si ces personnes acceptent d'adhérer à ces principes, c'est à cette condition là qu'ils participent aux consultations politiques parce-que on ne peut pas violer ces principes et vouloir participer aux consultations politiques donc c'est un préalable et ce sont les principes qui fondent les consultations politiques : le respect de la Constitution, l'intangibilité de nos frontières, l'intégrité territoriale, ils doivent donc respecter ces différents principes qui fondent les consultations politiques"? a-t-il soutenu dans son intervention.
Les consultations reposent sur plusieurs principes clés, dont « la suprématie de la Constitution, l’unité nationale, l’intangibilité des frontières, la souveraineté nationale, le respect des institutions établies et la gouvernance inclusive et participative », a précisé M. Kolongele via son directeur de cabinet en présence de la presse.
Quatre catégories d’acteurs sont concernées : la majorité parlementaire issue de l’Union sacrée de la nation, les partis d’opposition parlementaires et extraparlementaires, la société civile dans toute sa diversité – notamment les confessions religieuses – ainsi que des personnalités indépendantes, incluant anciens candidats à la présidentielle, responsables publics ou encore figures marquantes de divers secteurs.
Le programme détaillé de ces consultations sera communiqué à la presse dans les jours à venir.
Clément MUAMBA