Caricature : restructuration de l’Union Sacrée de la Nation et des accusations de favoritisme

Foto
Caricature Kash/ACTUALITE.CD

Félix Tshisekedi a entrepris une restructuration de sa coalition politique, l’Union Sacrée de la Nation (USN), afin de renforcer sa base après sa réélection. Cette réorganisation, officialisée le 8 mars dernier, a élargi le présidium de la coalition à 40 membres, intégrant ainsi les représentants des partis ayant obtenu un minimum de 7 députés ou sénateurs. La nouvelle configuration s'inscrit dans les articles 29 à 34 de la charte de l'USN et repose sur une gouvernance élargie, avec Félix Tshisekedi comme haute autorité politique et André Mbata comme secrétaire permanent chargé de coordonner les activités du présidium.

Cette restructuration intervient alors que Tshisekedi exprimait récemment sa frustration face au manque d’engagement de certains cadres de son camp politique dans la crise sécuritaire dans l’Est du pays. Lors d’une réunion le 22 février à la Cité de l’Union Africaine, il a déploré le silence de certains leaders face aux avancées du M23 et a appelé à une mobilisation nationale. Insistant sur l’unité et la détermination des Congolais, il a également évoqué une réforme de l’armée, soulignant la nécessité de bâtir une force militaire professionnelle pour faire face aux défis sécuritaires et aux menaces internes.

Cependant, la restructuration de l’USN a rapidement provoqué des tensions au sein de la majorité. André Mbata est accusé par plusieurs cadres influents, dont le député Amisi Makutano, d’avoir procédé à une réorganisation controversée en monnayant des postes et en court-circuitant l’autorité de Tshisekedi. La contestation s’est amplifiée avec l’opposition d’autres figures politiques telles que les députés Willy Mishiki, Justin Bitakwira et Steve Mbikayi, ainsi que le sénateur Faustin Luanga, qui dénoncent un manque de transparence et réclament l’intervention du chef de l’État pour rectifier la situation.