Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a procédé, ce lundi 27 octobre 2025, au lancement officiel de la Semaine nationale du climat 2025, placée sous le thème : « Forêts, Biodiversité et Tourbières : Mobilisation des financements climatiques pour un développement durable en RDC et dans le Bassin du Congo. »
Cette initiative de grande envergure réunit les acteurs nationaux et internationaux autour des enjeux liés à la protection de l’environnement, à la gestion durable des forêts et à la transition écologique du pays. Dans son discours d’ouverture, le chef de l’État a appelé les bailleurs de fonds et les partenaires internationaux à renforcer leur appui au gouvernement congolais dans la mise en œuvre des politiques environnementales ambitieuses.
« Le changement climatique n’est pas pour nous une abstraction. C’est une réalité quotidienne qui fragilise des vies, des territoires et des espoirs. Mais face à ce défi, je voudrais réaffirmer, une fois de plus, notre cap : la RDC est et demeurera un pays-solution. Cette conviction n’est pas un simple slogan. Elle constitue une politique, une stratégie, un pacte entre notre peuple et le monde. D’où l’importance stratégique de cette Semaine nationale du climat, qui doit forger une vision partagée et participative du rôle de la RDC au sein de l’équipe climatique de la planète. Il s’agit de traduire cette vocation en politiques, en financements et en résultats tangibles, au bénéfice de nos communautés et du climat. »
De poursuivre :
« Cette première Semaine nationale du climat doit être le point de départ d’un pacte d’action visant à assumer notre responsabilité, à mobiliser nos partenaires et à aligner la conservation de la nature sur le développement, afin que l’un renforce durablement et équitablement l’autre, au service de tous. Dans cet esprit, notre programme national La forêt, c’est nous incarne pleinement notre ambition. Plus qu’un projet, c’est un espoir : un couloir vert de résilience et d’opportunités reliant provinces, communautés et générations. Il traduit notre engagement à restaurer, protéger et valoriser nos forêts, à créer des emplois décents, à soutenir les communautés locales en particulier les femmes, les jeunes et les peuples autochtones et à stimuler une économie respectueuse du vivant et créatrice de valeur sur notre sol. À la communauté internationale, aux bailleurs de fonds, au secteur privé et aux investisseurs responsables, je lance un vibrant appel : venez investir dans la forêt tropicale congolaise, dans nos énergies propres, dans notre jeunesse et dans l’innovation écologique. Chaque dollar investi en RDC n’est pas une dépense, mais une assurance-vie pour la planète. »
Pour boucler son discours, le président de la République à indiqué que la RDC réfute le rôle d’un simple fournisseur des matières premières mais souhaite construire des solutions climatiques durables pouvant offrir la création d’emploi, la transformation locale, le transfert de technologie et tant d’autres.
De son côté, la ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Nouvelle économie du climat, Marie Nyange Ndambo, est revenue sur les principaux objectifs poursuivis tout au long de la semaine. Il s’agit notamment de :
-Unir les forces : gouvernement, société civile, secteur privé, autorités et communautés locales ainsi les peuples autochtones;
-Préparer la COP30 avec une position forte et crédible, qui reflète nos priorités et nos réalités ;
-Construire une économie verte et inclusive, où chaque emploi créé protège aussi notre environnement.
La ministre de tutelle a appelé les partenaires internationaux à soutenir financièrement la République démocratique du Congo dans sa démarche de pays-solution face au changement climatique.
« Aux partenaires internationaux, je dis : la RDC fait sa part de conservation, mais elle ne peut pas être le pompier du monde sans moyens. Elle est prête pour l’action, mais elle ne peut pas agir toute seule. Les promesses doivent se traduire en actes concrets » a-t-elle déclaré
S’adressant à ses concitoyens, la ministre a rappelé que chacun doit jouer sa part, du village le plus reculé jusqu’aux grandes villes.
Elle a également interpellé la jeunesse, l’invitant à se considérer comme la génération des solutions, celle qui saura transformer la crise en opportunité.
Du 27 au 30 octobre 2025, la semaine nationale du climat s’inscrit dans la préparation de la COP30, prévue en 2025 au Brésil, et vise à affirmer la position de la RDC comme un acteur majeur de la lutte contre le changement climatique et un partenaire incontournable dans la gouvernance environnementale mondiale.
Divine Mbala