La ville de Goma s'est réveillée dans un calme relatif ce matin, après une nuit marquée par des échanges de tirs dans les quartiers nord, notamment à Mejengo, Buhene et Turunga. Aucun tir n’a été signalé depuis le matin, mais la tension reste vive, avec des éléments du M23 visibles dans certaines zones.
Sur le plan humanitaire, la situation se détériore. Médecins Sans Frontières (MSF) fait état d’un afflux massif de blessés à l’hôpital de Kyeshero, alors que les récents combats ont fortement réduit les capacités d’intervention. L’ONG et d’autres organisations humanitaires prévoient le déploiement de nouvelles équipes, dès que les conditions sécuritaires le permettront.
Les besoins médicaux et humanitaires augmentent, notamment dans les quartiers encore inaccessibles. Des dizaines de milliers de nouveaux déplacés ont rejoint les 650 000 déjà présents dans les camps aux abords de Goma, où les combats récents ont vidé certains sites de leurs occupants.
Dans la soirée, le président Félix Tshisekedi a pris la parole, dénonçant une "attaque contre la République" et une "offense à l’histoire et à la dignité du peuple congolais". Il a promis une riposte "vigoureuse et coordonnée" et ordonné au nouveau gouverneur du Nord-Kivu d’intensifier les opérations militaires.
S’adressant directement aux habitants de Goma, il a déclaré : "Je ressens votre douleur", avant de conclure sur un ton martial : "La RDC ne pliera pas. La RDC ne reculera pas. Je ne vous abandonnerai jamais."