Dans une lettre ouverte adressée au gouverneur de la province du Kasaï Oriental, la société civile de Miabi demande pour la relève de la société Anhui d'investissement minier (SACIM), dont les agents sont impayés depuis 10 mois. Le document consulté ce lundi 13 janvier par ACTUALITE.CD, indique que cette société d'exploitation de diamant à Miabi est confrontée à de nombreuses difficultés depuis plusieurs mois.
La société civile de Miabi lie le calvaire des agents de la SACIM à la non libéralisation de la vente des diamants par cette société. Elle soutient que la décision prise par le ministre des Mines en 2022, à travers l'arrêté no 0049/CAB.MIN/MINES/01/2022 du 22 février 2022, limite la vente de diamant à une équipe restreinte, ce qui impacte directement sur le bon fonctionnement de cette société. Car, dit le président de la société civile, Placide Lufuluabo, l'équipe restreinte n'est plus en mesure de prendre en charge l'achat de la quantité produite dans les délais et permettre son fonctionnement.
Il indique par ailleurs que cette situation entraîne notamment l'incapacité à verser la dotation de 0.3% de son chiffre d'affaires à l'organisme spécialisé DOT SACIM pour les projets de développement communautaire, ses travailleurs totalisant ainsi 10 mois d'impaiement et le versement des fonds de redevance minière devient irrégulier pour les entités territoriales décentralisées.
À travers cette démarche, la société civile de Miabi vise l'annulation de cet arrêté ministériel et ainsi permettre à la SACIM de faire face à ses défis de survie.
Michel Cyala