Le gouverneur du Kasaï-Central, Joseph Moïse Kambulu, a été sommé de se rendre à Kinshasa "pour consultation", selon un message officiel signé par le vice-premier ministre chargé de l’Intérieur, Shabani Lukoo Bihango. Ce message, adressé aux autorités concernées, appelle à une exécution immédiate sans en préciser les motifs.
Cette décision survient alors que Kambulu est au cœur d’une controverse liée à ses déclarations critiques sur le manque d’investissements dans sa province. Lors d’une conférence de presse, tenue en présence du porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya et du ministre des Infrastructures Alexis Gisaro, Kambulu avait dénoncé le retard dans les travaux de la route Kananga-Kalamba-Mbuji ainsi que le manque d’infrastructures, d'eau et d'électricité dans la région.
"Je m’assume. La province du Kasaï-Central est totalement oubliée, et rien n’a été fait", avait-il déclaré, suscitant des réactions vives. Les partis membres de l’Union sacrée au Kasaï-Central ont appelé à sa démission immédiate, l’accusant de "propos inappropriés et malveillants" à l’encontre du gouvernement central et du président Félix Tshisekedi.
Malgré les critiques, des figures comme l’archevêque de Kananga, Monseigneur Félicien Ntambwe, ont salué les réalisations du président dans la province, notamment la construction de l’université de Kananga, la modernisation de l’Athénée royal et les efforts pour le projet hydroélectrique de Katende.