RDC-M23: via Alimbongo, le M23 s'empare de la localité de Mbingi

Les rebelles du M23 à Kibumba
Les rebelles du M23 à Kibumba

Les rebelles du M23 se sont emparés mercredi 18 décembre, de la localité de Mbingi, chef-lieu de la chefferie des Batangi située à 17 Km à l'ouest d'Alimbongo, derrière la route nationale. Cette occupation qui s'est faite après un bref combat, a conduit les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) à battre en retraite, abandonnant la localité aux mains des assaillants.

Un acteur de la société civile dans la zone  témoigne à Actualite.cd que les rebelles ont signé leur entrée dans cette localité en début d'après-midi.

"Les nouvelles de Mbingi, les rebelles du M23 sont dans ce village depuis 13h, je suis déjà en fuite vers Butembo ", a témoigné un acteur de la société civile.

Mbingi, chef-lieu de la chefferie de Batangi est carrefour important qui ouvre la voie à Walikale via Buleusa, à Bunyatenge (une zone aurifère) ainsi qu'à Lubero-centre via Kasugho. Sa conquête a été possible suite à la prise d'Alimbongo. 

L'occupation de cette localité par le M23 s'inscrit dans une offensive plus large, qui a débuté depuis dimanche dernier. Les rebelles ont successivement pris le contrôle de plusieurs villages, notamment Matembe, Vutsorovya, Mambasa et Alimbongo. Cette avancée rapide souligne non seulement la détermination du M23, mais aussi la fragilité de la situation sécuritaire dans cette région.

D'après un notable dans la zone, les rebelles du M23 ont réussi à contrôler des axes routiers stratégiques, notamment ceux de Kaseghe et d'Alimbongo, ce qui leur a permis d'encadrer les forces congolaises et de renforcer leur emprise sur la région.

« Les militaires congolais se sont retrouvés presque encerclés, les rebelles ayant déjà pris le contrôle des axes routiers stratégiques de Kaseghe et d’Alimbongo, les principales voies d’accès vers Mbingi », explique un notable de la place, sous couvert d'anonymat.

L'intensification des combats dans la région de Lubero a contraint les habitants de plusieurs villages conquis par les rebelles au déplacement, aggravant la situation humanitaire.

Josué Mutanava, à Goma