Malgré le cessez-le-feu, le M23 accusé de graves violations des droits de l’homme dans l’Est de la RDC (ONU)

Les combattants du M23 à Kibumba
Les combattants du M23 à Kibumba

Le groupe armé M23 est désigné comme l’un des principaux responsables des violations graves des droits de l’homme en RDC au mois d’octobre, selon un rapport publié par le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH). Le document souligne que le M23 est à l’origine de 39 % des abus graves touchant les enfants dans les zones de conflit, principalement dans le Nord-Kivu.

Parmi les violations documentées, les enlèvements constituent la principale infraction imputée au M23, représentant 39 % des cas signalés. Les violences sexuelles, affectant à la fois des mineurs et des adultes, représentent 23 % des abus rapportés. Les meurtres et mutilations, qui ciblent directement des civils, comptent pour 18 % des violations, tandis que le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats constituent 17 % des cas signalés.

Le BCNUDH souligne que, malgré le cessez-le-feu signé entre les gouvernements congolais et rwandais en août 2024, les civils restent pris pour cible, et les enfants continuent d’être victimes des exactions du M23 dans un contexte où les affrontements directs entre ce groupe armé et les Forces armées de la RDC (FARDC) se sont atténués. La province du Nord-Kivu, qui concentre 60 % des violations documentées à l’échelle nationale, demeure la région la plus touchée.

Dans son rapport, le BCNUDH appelle à des mesures immédiates pour protéger les populations civiles, en particulier les enfants, et insiste sur la nécessité de traduire en justice les auteurs de ces violations afin de mettre fin à l’impunité.