Le 25 novembre 2024, une jeune fille de 12 ans a tragiquement perdu la vie après avoir été attaquée par un chien de race Pitbull dans le quartier Bibwa 3, commune de Nsele, à Kinshasa. La scène, filmée et diffusée sur les réseaux sociaux, a suscité une vive émotion et une réponse immédiate des autorités provinciales.
L’attaque s’est produite dans une propriété privée. Selon les autorités locales, le propriétaire du chien a pris la fuite après le drame. La police a été déployée pour sécuriser la maison et tenter de retrouver le fugitif. Ce n’est pas la première fois qu’un tel incident survient à Kinshasa : en février 2022, un Pitbull avait mortellement attaqué un bébé de 17 mois, ce qui avait conduit les autorités de l’époque à interdire l’élevage de chiens de race dans la capitale.
Le ministre provincial de la Santé, Patricien Gongo, a annoncé une circulaire interdisant la possession de chiens de race sans certificat préalable, sur instruction du gouverneur de la ville. Il a également pointé du doigt l’absence de suivi des mesures précédentes. "Cette fois, nous allons intensifier la sensibilisation pour garantir l’application stricte de la réglementation", a-t-il déclaré.
Le 19 avril 2024, lors d’un Conseil des ministres, le président Félix Tshisekedi avait déjà souligné la nécessité d’une réglementation stricte concernant l’élevage, l’importation et la possession de chiens d’attaque et de défense. Il avait demandé la mise en place de mécanismes de contrôle renforcés pour éviter de tels drames.
Le cas de Kinshasa s’inscrit dans une problématique nationale. Récemment, dans la province du Kwilu, 17 personnes ont été mordues par des chiens errants, entraînant deux décès. Les autorités locales ont ordonné une campagne d’abattage des chiens non contrôlés et appelé à une vaccination massive pour prévenir de nouvelles tragédies.