La presse congolaise traverse une période sombre avec la disparition de quatre journalistes en l’espace d’une semaine, marquant une série de drames pour la profession. Parmi les décès, celui de Jemimah Diane Mogwo, journaliste à la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), a particulièrement ému le pays. Elle est décédée ce dimanche à l’hôpital du Cinquantenaire à Kinshasa, des suites d’une agression brutale survenue le 12 novembre.
Jemimah Mogwo avait été attaquée par des "kulunas", des délinquants armés, alors qu’elle rentrait chez elle après avoir présenté le journal télévisé de 23h00. L’attaque, survenue près du camp Kokolo, l’avait laissée inconsciente après un violent coup à la tête. Secourue par un policier, elle avait été transportée à l’hôpital militaire du camp Kokolo avant d’être transférée pour des soins spécialisés. Alors que son état semblait stable jeudi dernier, il s’est brusquement détérioré, entraînant son décès ce dimanche matin.
La disparition de Jemimah Mogwo s’ajoute à celles d’Eugène Ngimbi Mabedo, éditeur du journal L’Intermédiaire, décédé le 20 novembre d’une crise cardiaque, de Claude-Constant Nyembwe Mutoka, une figure de la presse écrite congolaise, mort ce dimanche à l’hôpital de Kintambo après une crise, et de Médine Biankunzu Lubamba, journaliste à la RTNC 2, emportée ce dimanche après-midi par un AVC.