L'Assemblée provinciale de Maï-Ndombe a requis jeudi le départ du commissaire provincial de la police, Général Louis Kawara. Ce, après l'agression physique de deux députés provinciaux par la police, à l'aérodrome d'Inongo, lors des honneurs militaires réservés au numéro un de la police au Maï ndombe. La plénière extraordinaire a également exigé des poursuites judiciaires contre les policiers auteurs de ce forfait.
L'Assemblée provinciale reproche au commissaire provincial de la police " l'inaction" pendant que les élus Patrick Kalina et Chancard Mbomba étaient agressés par ses subalternes.
" Ce n'est pas normal qu'un policier tabasse un député provincial. Lui qui était présent, devant les faits, il n'a rien fait, c'est lui le coupable. C'est le sujet de notre colère. Quand les policiers frappaient le député Kalina, le Général passait et faisait semblant. Au même moment où les deux députés étaient battus, lui, le Général passait. Le Vice-président de l'Assemblée David Bisaka s'est précipité pour voir le Général, ce dernier faisait semblant. Donc, il y avait un complot bien préparé ", a déclaré le rapporteur de l'Assemblée provinciale de Maï-Ndombe, Malachie Mpia.
D'après le témoignage d'un des élus agressés, cette altercation a eu lieu pendant qu'ils quittaient le tarmac pour la salle d'attente. Au total, trois élus revenaient de Kinshasa pour Inongo et ont été embarqués dans le même avion. C'est pendant les honneurs militaires au commissaire provincial de la Police que certains éléments se seraient pris à lui, de même pour son collègue qui a tenté de le secourir. Malgré sa présentation comme député provincial, l'élu de Kutu dit avoir reçu des coups avec son collègue, alors qu'il affirme s'être éloigné du lieu des honneurs militaires pour essayer d'entrer dans la salle d'attente afin de récupérer les bagages.
En réaction, le commissaire provincial de la police dit n'avoir pas été présent au moment des faits. Le général Louis Second Karawa explique tout de même avoir vu le policier demander au député Patrick Kalina de quitter le point des honneurs. Informé de l'altercation, il dit identifier les auteurs de ces actes afin de les sanctionner.
" Pendant que le major allait pour s'arrêter et me saluer, je vous un monsieur, un jeune habillé en noir et blanc comme un musicien, il passe devant. Un officier lui a dit qu'il faut sortir de là parce qu'on rend les honneurs. Il dit non, moi je suis honorable. C'est là que le policier a dit que ce n'est pas possible. Ils sont venus pour qu'il sorte de la zone des honneurs. C'est là qu'il a commencé à donner aussi des coups aux policiers et ça s'est emballé là-bas, moi, j'étais déjà parti...C'est un incident malheureusement. Quand on est honorable, il faut aussi respecter les lois de la République. Je suis Général, je suis de la police, quand il y a des honneurs, on respecte, c'est le gros bon sens", a déclaré le Général Louis Second Karawa.
Jonathan Mesa, à Masi-manimba