La révocabilité de la nationalité congolaise nécessite une révision constitutionnelle, explique Suminwa aux congolais vivant au Canada

La Constitution de la RDC/Ph. droits tiers

La première ministre, Judith Suminwa a échangé avec la diaspora congolaise vivant au canada, dimanche dans la ville d'Ottawa où elle séjourne. La diaspora a posé la problématique de l'irrévocabilité de la nationalité congolaise qui joue en défaveur des congolais ayant acquis d’autres nationalités et ne savent pas bénéficier des avantages, notamment d’investir au pays. 

A cette problématique, la première ministre a expliqué que la révocabilité de la nationalité congolaise nécessite une révision de la constitution. 

« Quand vous me dites que vous voulez une loi sur l'irrévocabilité de la nationalité congolaise d'origine, vous savez ce qui est inscrit dans notre constitution. Et vous savez que le seul moyen de le faire c'est de réviser certaines choses. Nous n'avons pas le choix», a-t-elle expliqué.

Mme Suminwa a rappelé qu’à son arrivée au pouvoir en 2019, Félix Tshisekedi avait déjà émis le vœu de résoudre cette question. 

« Le président de la République lors de son premier mandat avait indiqué qu'il était important de pouvoir tenir compte de cette problématique-là. Parce que tout Congolais d'origine, quelle que soit sa nationalité actuelle, garde son esprit chez nous. Il est important de donner l'opportunité à ces congolais de pouvoir rentrer au pays et jouer leur rôle en ne perdant pas la nationalité. Et, c'est pour ça que, quand on dit notamment qu'il y a besoin de révision certains articles de la constitution, il s'agit bien de cela», a-t-elle souligné.

Cette question est soulevée par la diaspora alors que le débat sur la révision ou le changement de la constitution bat son plein. L’UDPS, parti présidentiel mène actuellement la campagne pour révision ou changer la constitution.

« Même la constitution américaine a des amendements. On ne peut pas penser qu'en voulant se développer,  tout changer, je n'en sais rien », a confié Judith Suminwa.

L'opposition politique, elle, promet de s'employer pour faire échec à ce projet qui consiste à réviser ou à changer la constitution de 2006. Pour Martin Fayulu qui le juge inopportun, a promis, dans une adresse à la nation ce lundi, d'être devant la population pour s'opposer à cette idée, du reste vivement souhaitée par L'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). Au cours de son meeting le weekend dernier à Lubumbashi, Félix Tshisekedi avait affirmé que personne ne peut l'empêcher à réaliser cette ambition. 

Samyr LUKOMBO