Le projet de loi de finances 2025 en RDC suscite des inquiétudes dans le secteur des hydrocarbures. En effet, plusieurs projets stratégiques, pourtant essentiels pour le développement de ce secteur, n’ont pas été inscrits dans le budget.
Parmi ces projets phares repérés par les services techniques du ministère des hydrocarbures, figurent notamment l'acquisition de deux barges motorisées par la Société nationale des hydrocarbures du Congo (Sonahydroc). D'une capacité de 500 m³ chacune, ces nouvelles barges pouvaient améliorer les opérations de transport et de stockage de produits pétroliers à travers le pays. Le coût total de ces infrastructures serait de 2,7 milliards de FC, soit un peu plus de 1, 086 USD, selon les spécialistes du ministère des hydrocarbures.
De même, le projet de dégazage du lac Kivu a été mis de côté. Le ministère devrait acquérir du matériel nécessaire à la construction et à l'implantation des stations industrielles 2 et 3 du projet de dégazage du golfe de Kabuno. Ce projet devrait permettre l’exploitation du méthane dissous dans les eaux du lac, pour créer de l’électricité. Le coût total de ce projet est estimé à plus de 10, 5 milliards de FC, soit un peu plus de 4,2 millions de dollars américains.
L'acquisition de matériels pour la certification des réserves pétrolières et gazières, ainsi que la mise en place d'une bibliothèque numérique du secteur des hydrocarbures, n’ont pas également été inscrits dans le budget 2025. Le coût total de ces projets est estimé à près de 13 millions USD. Ce projet aurait permis de renforcer les connaissances et les capacités du secteur.
Par ailleurs, le projet de construction de la tour des hydrocarbures, dont le coût est estimé à 14,5 milliards de FC, soit un peu plus de 5,8 USD, ainsi que celui de l'acquisition d'équipements pour la Sonahydroc, estimé à 1, 6 milliards de FC, soit un peu plus de 651 mille USD, ont été retenus.
L'Assemblée nationale de la RDC a déclaré recevable le projet de loi de finances pour l'exercice 2025. Ce texte sera transmis à la Commission économique et financière (Ecofin), pour un examen approfondi avant de revenir en plénière pour une adoption article par article, puis d'être envoyé au Sénat pour un second examen.
Bruno Nsaka