Journée mondiale de l'alimentation: la RDC s'engage à mettre le droit aux aliments au service d'une vie et d'un avenir meilleur

Grégoire Mutshayi, ministre de l'agriculture et sécurité alimentaire
Grégoire Mutshayi, ministre de l'agriculture et sécurité alimentaire

Comme tous les pays membres des Nations unies, la RDC a célébré, mercredi 16 octobre, la journée mondiale de l'alimentation, notant qu'elle demeure dans une situation alarmante, avec le plus grand nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire dans le monde, selon le rapport de l'analyse du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC). 

Dans son message de circonstance, le ministre de l'agriculture et sécurité alimentaire, Grégoire Mutshayi, a appelé à l'amélioration de la productivité des systèmes agroalimentaires, qui doivent s'adapter aux innovations pour atténuer les risques des catastrophes naturelles.

À l'en croire, le gouvernement congolais dit s'engager à mettre le droit aux aliments au service d’une vie et d’un avenir meilleur au centre de ses politiques et programmes agricoles par la mise en place des cadres stratégiques afin de permettre à la RDC d’exploiter son plein potentiel, d’éradiquer la faim et de garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population congolaise.

Face à la faim, ce membre du gouvernement Suminwa estime que l'agriculture doit être la priorité des priorités. Il regrette, cependant, la production agricole insuffisante en RDC, ce, malgré les atouts énormes que regorge le deuxième grand pays d'Afrique.

« La RDC est l’un des rares pays africains à posséder un large éventail de potentialités  pour son développement agricole, notamment : 80 millions d’hectares de terres arables dont 4 millions irrigables, une diversité de climats associée à un important réseau hydrographique et à un potentiel halieutique estimé à 700 000 tonnes de poissons par an ainsi que des savanes étendues propices à l’élevage de plus de 40 millions de têtes de gros bétail en dehors de millions des tonnes de viande qu’elle peut produire grâce à l’élevage porcin, caprin, volaille, etc. qui prolifère, en ce jour, sur l’étendue du territoire national. Pourtant, malgré tous ces atouts, le niveau de la production agricole de notre pays demeure encore insuffisant. Ainsi, la revanche du sol sur le sous-sol que prône le président de la République s’articule en priorité autour de l’augmentation de la production agricole. Cela veut clairement dire que désormais l’agriculture doit réellement devenir la priorité des priorités », souhaite-t-il.

Eu égard à cette situation, Grégoire Mutshayi invite le gouvernement à intégrer le droit à l’alimentation dans des politiques et des programmes de transformation de systèmes agroalimentaires afin de garantir à tous les Congolais un accès égalitaire à un ensemble adéquat et varié d’aliments nutritifs, sains et à un prix abordable.

Pour cette 44ème édition, le thème choisi était : « droit aux aliments   au service d’une vie et d’un avenir meilleurs, ne laisser personne de côté »,  mettant l’accent sur les « aliments » comme clé de voûte du développement car d’eux dépendent  toute croissance aussi bien physique que psychique. 

Samyr LUKOMBO