Procès coup d'État en Appel: la défense de Marcel Malanga veut obtenir la "rétractation" de la décision du premier juge pour une sentence "équitable"

Marcel Malanga à la barre
Marcel Malanga à la barre

Près d'un mois après le jugement rendu au premier degré, la Cour militaire de Kinshasa/Gombe, siégeant en audience foraine à la prison militaire de Ndolo, a ouvert ce jeudi 10 octobre 2024 le procès en appel sur la tentative de coup d'État du 19 mai dernier en République Démocratique du Congo.

À l'issue de la première audience consacrée à l'identification des prévenus, Maître Sylva Mbikayi, avocat de Marcel Malanga, espère que la juridiction d'appel va réexaminer leurs arguments en vue d'aboutir au changement de la décision prise au précédent degré.

"Par rapport à cette nouvelle étape qui vient de commencer, nous nous attendons à ce que le juge d'appel puisse réexaminer et entendre parfaitement nos arguments afin de voir cette décision rendue par le premier juge être rétractée et enfin pouvoir prononcer une sentence équitable à l'égard de mon client", a-t-il fait savoir à ACTUALITE.CD à l'issue de l'audience.

Si la Belgique fait pression pour son ressortissant Jean-Jacques Wondo, condamné également à mort dans le cadre de cette affaire, les États-Unis semblent être observateurs pour ses ressortissants. Marcel Malanga est l’un des américains condamnés.

"Nous ne pensons pas que le gouvernement américain ait abandonné nos clients, d'autant plus que c'est à chaque audience qu'il y a toujours quelques membres du consulat américain qui sont présents. Donc nous pensons que le gouvernement américain suit de près cette affaire", a ajouté Maître Sylva Mbikayi, avocat de Marcel Malanga, fils de Christian Malanga.

Au premier degré, 37 prévenus ont été condamnés à la peine de mort pour des infractions d'association de malfaiteurs, d'attentat et de terrorisme. Parmi eux figurent Marcel Malanga, fils de Christian Malanga, Tyler Christian Thomson, Zalman Pollum Benjamin et Nkele Mbuela Ruffin. L'expert militaire belgo-congolais Jean-Jacques Wondo a également été condamné à la peine de mort pour association de malfaiteurs et attentat. Certains des condamnés ont écopé de 20 ans de servitude pénale pour détention illégale d'armes de guerre.

Une dizaine de personnes, 13 au total, ont été acquittées, les faits d'association de malfaiteurs, de terrorisme et de financement du terrorisme n'ayant pas été prouvés. Parmi elles, on retrouve les prévenus dits de "l’hôtel Chez Momo", notamment la propriétaire de l’établissement, Mata Maguy, son mari Ephraïm Mugangu, ainsi que leurs employés, Judith Mukela Mukubu et Mbayo Adolphe. Également parmi les acquittés, les convoyeurs et chauffeurs des bus ayant transporté les prévenus, le gérant Faustin Egwake, ainsi que la nettoyeuse du Palais de la Nation, Mbemba Ndona Mado. Quant au prévenu Tikimo, il a bénéficié de circonstances atténuantes et a été déclaré non coupable.

Après la première audience consacrée à l'identification des prévenus par la Cour Militaire de Kinshasa/Gombe, la prochaine audience est prévue pour le vendredi 18 octobre 2024.

Clément MUAMBA