La directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, a appelé mardi à une transformation locale des produits miniers stratégiques en Afrique, plutôt qu'à leur simple exportation à l'état brut. Lors d'un échange avec des journalistes, elle a plaidé pour une approche intégrée visant à développer des chaînes de valeur complètes sur le continent, notamment dans des pays comme la RDC, riche en ressources naturelles.
"Pourquoi continuer à exporter simplement des matières premières?", a-t-elle questionné. "Ce que nous préconisons, c'est de transformer ces minéraux critiques localement, en collaboration avec des pays voisins comme la Zambie, afin de créer des emplois et d'accroître la valeur ajoutée dans la région."
Elle a notamment évoqué le potentiel de l'Afrique dans la production de batteries pour véhicules électriques, en exploitant pleinement les ressources en lithium, cobalt et autres minéraux stratégiques présents sur le continent. Okonjo-Iweala a qualifié cette démarche de "réglobalisation", visant à intégrer davantage les économies africaines dans les chaînes de valeur mondiales tout en générant des bénéfices locaux.
"L'Afrique ne représente que 3% du commerce mondial, et cela doit changer", a-t-elle insisté, appelant à une réinvention des modèles de commerce global pour mieux inclure les pays en développement dans la création de valeur industrielle