Le gouvernement a adopté le dossier lié au profil des mandataires publics, après sa présentation par le ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa Tongba, lors de la onzième réunion du Conseil des ministres tenue vendredi 30 août 2024. Dans son argumentaire, le ministre a rappelé qu'il est indispensable que les mandataires publics disposent de compétences particulières et spécifiques afin d’assumer avec professionnalisme et discernement les fonctions qui leur sont confiées.
« Évoquant les critères d’ordre général, conformes aux dispositions de la Loi n°08/10 du 07 juillet 2008 fixant les règles relatives à l’organisation et à la gestion du portefeuille de l’État, le ministre du Portefeuille a cité, respectivement : les qualifications académiques, l’esprit stratégique, les valeurs morales et éthiques, l’expérience en finances et audit, la connaissance des lois et de la gouvernance d’entreprise, l’ouverture internationale et l’expérience professionnelle », a-t-il expliqué dans le compte rendu de la réunion lu par le porte-parole du gouvernement.
Toutefois, a-t-il insisté, il faudra limiter le cumul des mandats. D’autres critères spécifiques de recrutement sont également pris en compte selon les dispositions légales de l'Acte Uniforme de l'OHADA.
« Par exemple : le profil du mandataire doit être en adéquation avec la filière et l'objet social de l'entreprise. Le Directeur Général et/ou le Directeur Général Adjoint doivent avoir fait carrière dans l'entreprise ou dans le même secteur d'activité, ou posséder des compétences transférables, et l’on exige qu’ils détiennent des diplômes d'études supérieures et des compétences en matière de gestion. Le recrutement de tout mandataire public, qu’il soit actif ou non, devra ainsi se faire par concours », a expliqué Jean-Lucien Bussa Tongba dans le compte rendu de la réunion.
Par la même occasion, Jean-Lucien Bussa Tongba, ministre du Portefeuille, a rappelé que la performance d'une entreprise et sa capacité à réaliser les résultats escomptés sont liées à la qualité de la gouvernance, d'une part, et à une culture de gestion axée sur les résultats, d'autre part. « Ceci n'est possible que si les mandataires possèdent des compétences et une formation solides », a soutenu le ministre dans son intervention.
L'adoption de ce dossier fait suite aux instructions du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, lors de la deuxième réunion ordinaire du Conseil des ministres du 21 juin 2024. Dans sa communication, Félix Tshisekedi avait souligné la nécessité d'organiser, dans les prochains jours, les états généraux des entreprises du portefeuille de l'État. Selon lui, ces assises auront pour objectif de poser le diagnostic de chacune d'elles et de proposer des plans de redressement avec des objectifs précis et clairs.
Considérant que les entreprises du portefeuille, y compris les établissements et services publics, devraient être la colonne vertébrale de l'activité économique et industrielle de notre pays, Félix Tshisekedi a chargé le ministre du Portefeuille, ainsi que les ministres sectoriels concernés, de se pencher sur la question et de proposer, dans un bref délai, des solutions appropriées. La Première ministre, quant à elle, devra en assurer la coordination.
Clément MUAMBA