C’est ce lundi 26 août 2024 qu’est prévue devant le tribunal militaire de garnison de Kinshasa- Gombe la plaidoirie dans l’affaire du coup d’état manqué et de l’attaque de la résidence de Vital Kamerhe.
L’instruction de cette affaire par la juridiction militaire a duré deux mois. Le tribunal a interrogé les différents prévenus, auditionné les témoins et renseignants, visualisé les images de la commission des infractions, reçu les rapports des experts et aussi la constitution de la partie civile, en l’occurrence la famille de Kevin Tamba, tué par les assaillants avant l’assaut au Palais de la nation.
Dans leurs déclarations, de nombreux prévenus affirment avoir été contraints par Christian Malanga à participer à l’opération. Certains d’entre eux racontent qu’ils auraient été appelés depuis la province du Kongo-Central pour un travail dans une ONG, avant d’être obligés à Kinshasa, de porter des tenues militaires et d’attaquer le Palais de la Nation. Mais leurs allégations sont réfutées par le Ministère public. Les responsables de l’auberge ayant hébergé Christian Malanga ont été arrêtés et déférés devant la justice. Il en est de même des agents de l’entreprise de transport, dont les bus ont transporté les assaillants du Kongo-Central à Kinshasa. Il en est aussi de même de la nettoyeuse du Palais de la Nation, accusée d’avoir divulgué les plans du bâtiment, et de l’expert militaire Belgo-Congolais Jean-Jacques Wondo qui nie son implication dans cette affaire.
Après avoir constaté le décès de Christian Malanga et Aboubacar, le tribunal a dû prononcer l’extinction de l’action publique à leurs encontre.
Au nombre de 51, les prévenus sont poursuivis pour terrorisme, détention illégale d’armes de guerre, tentative d’assassinat, association de malfaiteurs, meurtres, et financement du terrorisme, des infractions punissables jusqu’à la peine de mort.