FONAREV en consultation au sud Kivu pour la validation de son manuel de procédure d'identification et de réparation des victimes

Photo/ Droits tiers
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Le Fonds national de réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et autres crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV) a entamé une série de consultation des victimes de différents crimes commis dans la province du Sud-Kivu.

Pour Viviane Kitete, Cheffe de division à la direction des réparations du FONAREV, il s'agit premièrement de consulter ces victimes, les associations des victimes et la société civile pour récolter les éléments pertinents à insérer dans la politique de réparation y compris la politique de l'écosystème et le manuel d'identification.

" Nous sommes venus consulter notre base car le  FONAREV place les victimes au centre" explique Viviane Kitete.

Madame Kitete a précisé que cette demande vise à s'assurer de la participation réelle et effective des victimes dans  le cadre de l’amélioration et l’adoption d’une politique des réparations adaptée aux besoins des victimes et au contexte congolais , associer réellement les victimes et la société civile en vu d'améliorer sa politique en y intégrant les éléments pertinents issus des consultations.

Pour le ministre provincial de la justice, Mayani Shindano Faustin, c'est un pas en avant vers plus d'écoute pour les victimes.

Dans la province du Sud-Kivu, certains monuments ont été érigés notamment à Kaniola, Makobola, Kasika, Mutarula en mémoire des victimes.


Cependant dans la ville de Bukavu, les participants recommandent au FONAREV de mettre en place une stratégie qui devra permettre qu'on enterre dignement tous ceux qui sont dans les fosses communes dans la ville.

" Nous demandons au FONAREV d'ériger un monument pour se rappeler des victimes. Il  est également souhaitable que le FONAREV passe à l'indemnisation des familles qui ont perdu les leurs. Nous insistons pour que tous ceux qui ont été enterrés dans des fosses communes soient inhumés avec honneur," a plaidé  Espoir Amani, une des victimes présentes dans la salle.

Pour rappel, la promulgation de la loi en décembre 2022, portant sur la protection et la réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l'humanité, a marqué une avancée significative dans la lutte contre les violences faites aux femmes en RDC.

Une  loi qui a permis la création du FONAREV, un établissement public chargé de mettre en œuvre les réparations aux victimes et de contribuer à l'éradication de ces violences.


Justin Mwamba