RDC : l’opposition se prépare à se choisir un porte-parole dès la session parlementaire de septembre

Moise Katumbi en meeting le 22 novembre à Isiro
Moise Katumbi en meeting le 22 novembre à Isiro

Conformément à la loi n° 07/008 du 04 décembre 2007 portant statut de l'opposition politique, celle-ci envisage de se doter d’un porte-parole dès la prochaine session parlementaire qui débutera au mois de septembre. Ce décalage se justifie par le fait que l'Assemblée nationale est déjà en vacances parlementaires depuis le 15 juin dernier et que le Sénat n'a toujours pas un bureau définitif, l'actuel bureau d'âge a des compétences limitées au regard de la législation congolaise.

En attendant, révèle Dieudonné Bolengetenge, secrétaire général de Ensemble pour la République, des discussions entre sociétaires de l'opposition se poursuivent et vont aboutir prochainement à l'adoption du projet de règlement intérieur, étape importante dans le processus de désignation du porte-parole de l'opposition.

"Les députés nationaux sont en vacances parlementaires, le Sénat l'autre chambre du parlement n'a pas encore son bureau définitif et qu'avec le bureau provisoire ils ne savent pas se préoccuper d'autres choses que de la validation des pouvoirs, élaboration et adoption du règlement intérieur, élection et installation du bureau définitif donc ces deux éléments conjugués de concert ne permettent pas d'avancer plus loin, le dossier ( NDLR: Projet de règlement intérieur) est toujours entre les mains des partis de l'opposition qui sont partie prenante du processus et donc le moment, nos élus vont se réunir entre eux d'abord pour adopter formellement le texte du règlement intérieur et puis le transférer aux bureaux de deux chambres du parlement en sollicitant qu'il soit convoqué une réunion pour la désignation du porte-parole de l'opposition conformément à la loi", a expliqué à ACTUALITE.CD mercredi 3 juillet 2024, Dieudonné Bolengetenge, secrétaire général du parti politique cher à Moïse Katumbi.

Selon l'article 19 de la loi n° 07/008 du 04 décembre 2007 portant statut de l'Opposition politique, celui-ci doit être choisi dans les trente jours qui suivent l’investiture du gouvernement. 

Dieudonné Bolengetenge a révélé que certaines formations politiques extra parlementaires de l'opposition ont décidé de rejoindre la barque pour apporter leur enrichissement au projet du règlement intérieur de l'opposition.

"Entre nous parties prenantes, on continue à échanger, à discuter et à voir si quelque chose peut encore changer au projet et ainsi de suite. Nous accueillons également d'autres partis tout en n’étant pas représentés dans les deux chambres du parlement mais qui considèrent que sur la question ils partagent notre point de vue et ils souhaitent qu'à l'occasion de cette législature qu'il y ait un porte-parole de l'opposition comme le veut la loi. Certes, une bonne partie de l'opposition non parlementaire ne veut pas prendre part au processus, il y a aussi les animateurs des partis politiques de l'opposition non parlementaire qui ont adhéré à l'idée", a ajouté le SG d’Ensemble pour la République.  

Depuis l'adoption de la constitution du 18 février 2006, l’opposition politique congolaise n'a pas toujours pu se doter d’un porte-parole. Elle a toujours accusé le pouvoir ou la majorité d'être à la base de la non convocation de la plénière censée conduire à la désignation du porte-parole de l'opposition. Dans son discours d'investiture à la magistrature suprême, le Président Félix Tshisekedi avait reconnu le rôle et l'importance de l'opposition dans une démocratie. Il avait promis de peser de tout son poids pour permettre à l'opposition d'avoir son porte-parole.

Clément MUAMBA