Le ministère provincial du Kwilu, chargé des affaires humanitaires, a lancé mercredi à Bandundu, un atelier de formation des acteurs humanitaires sur la documentation des multiples crises humanitaires frappant cette province située à l'ouest de la République démocratique du Congo. L'expertise est du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha). Ces assises tiennent à renforcer les connaissances des organisations humanitaires œuvrant dans la province du Kwilu sur l'utilisation des outils d'évaluation rapide multisectorielle (ERM) des besoins prioritaires des populations faisant face à la persistance des chocs liés aux conflits armés, aux aléas naturels (climatiques) et les problématiques de santé.
Il est donc question d'amener ces organisations à produire des informations qualitatives et quantitatives contribuant à la prise de décisions d'intervention ou non, de clarifier l'ampleur des chocs et de prioriser les besoins.
"Il y a cette crise de Kwamouth qui a causé le déplacement de plusieurs personnes qui ont trouvé abri dans la province du Kwilu. Mais, nous avons constaté qu'il y a eu un problème aux niveaux de la documentation et de rapportage suffisants de la situation. C'est ainsi qu'il n'y a pas eu accès d'intervention humanitaire à la hauteur des besoins exprimés. C'est ainsi qu'Ocha forme les participants, les outille pour rapporter dans sa plateforme qui aidera à remonter les informations auprès des décideurs afin d'obtenir des interventions ciblées et répondre aux besoins des personnes en situation de vulnérabilité", a déclaré Jérémie Bikiele, directeur de cabinet du ministre provincial chargé des affaires humanitaires.
Ces assises de deux jours s'organisent au Kwilu dans un contexte de besoins humanitaires élevés. La province est confrontée à l'afflux des déplacés de Kwamouth reçus à Bandundu, Kikwit et à Fatundu (Bagata), fuyant les violences armées perpétrées par les miliciens Mobondo à Kwamouth (Mai-Ndombe) et dans une partie du territoire de Bagata (Kwilu).
Les inondations dues au débordement des eaux de la rivière Kasaï en avril dernier ont également causé d'énormes dégâts. Une centaine d'habitations, églises, écoles, centres de santé, etc, sont à terre et la population en déplacement.
Un besoin sanitaire, c'est la réponse à apporter au risque de rage canine observé au territoire d'idiofa où plus de 40 personnes ont été mordues par des chiens errants, faisant 3 morts.
Jonathan Mesa, à Bandundu