RDC: Judith Suminwa promet de s'attaquer aux inégalités et aux violences faites aux femmes

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Lors de son discours d'investiture devant l'Assemblée nationale le 11 juin 2024, la Première ministre de la République Démocratique du Congo, Judith Suminwa, a présenté un plan d'action ambitieux pour promouvoir l'égalité des chances et la protection des Congolaises.

Parmi les priorités de la cheffe du gouvernement, figure la réduction des inégalités homme-femme et la lutte contre les violences faites aux femmes. Elle a réaffirmé son engagement à accorder aux femmes congolaises "la juste place qu'elles méritent au sein de la communauté" en favorisant leur participation à tous les niveaux du développement national.

Pour concrétiser cet engagement, Judith Suminwa a annoncé une série de mesures clés, notamment :

(i) L'augmentation du quota de participation des femmes dans les institutions politiques et administratives. L'objectif est d'atteindre une représentation plus équitable des femmes à tous les niveaux de gouvernance.

(ii) La construction de centres de suivi des violences basées sur le genre (VBG) et l'installation d'antennes provinciales de l'agence nationale de lutte contre les violences faites à la femme, à la jeune et petite fille (AVIFEM). Ces centres fourniront une assistance et un soutien aux victimes de VBG, tandis que les antennes provinciales de l'AVIFEM renforceront la présence de cette organisation de défense des droits des femmes dans tout le pays.

(iii) La mise en œuvre du plan d'action de la stratégie nationale de lutte contre les VBG. Ce plan prévoit l'implantation de centres d'écoute et de prise en charge des victimes de VBG, ainsi que l'opérationnalisation de l'AVIFEM.

Ces mesures ont été saluées par les défenseurs des droits des femmes, qui y voient une réelle opportunité de faire progresser la situation des femmes en République démocratique du Congo.

Parmi les voix qui se sont élevées pour soutenir ces initiatives, on peut citer Florence Kapila, vice-présidente de la structure "Les femmes de valeur", et Grâce Israëlla Mambu Kangundu, présidente de l'ACOFEPE.


Cependant, certaines femmes rencontrées à Kinshasa ce mercredi 12 juin s'interrogent sur la capacité du gouvernement à mobiliser les ressources nécessaires et à mettre en œuvre efficacement ces plans ambitieux.


Néanmoins, le discours de la Première ministre a envoyé un message fort aux femmes congolaises : leur gouvernement est déterminé à lutter contre les inégalités et les violences dont elles sont victimes.


Nancy Clémence Tshimueneka