RDC-M23: SAMIDRC rassure quant au respect des droits de l'homme et de droit international humanitaire en attendant son engagement aux combats

Armée Sud-Africaine
Armée Sud-Africaine

Déployée depuis le 15 décembre de l'année dernière pour aider le gouvernement de la République démocratique du Congo à rétablir la paix et la sécurité dans l'est de la RDC face à la progression du M23, la force de la Mission de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) en République démocratique du Congo (SAMIDRC) s'apprête à entrer sur scène aux côtés des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).

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Dans une mise au point du lundi 27 mai 2024, SAMIDRC est revenue sur l'importance de la coordination humanitaire lors de ses opérations. Au cours de ses opérations, promet de respecter les aspects des droits de l'homme tels que stipulés dans le droit des conflits armés et le droit international humanitaire (DIH). 

De plus, la force opère selon les règles d'engagement (ROE) de la mission de la Communauté de développement de l'Afrique australe en RDC (SAMIDRC) publiées par le président de l'organe de la SADC sur la coopération politique et de sécurité. Lesdites règles d'engagement exigent que le personnel militaire de la Mission respecte les lois internationales, notamment le droit des conflits armés (LOAC) et les lois de la République démocratique du Congo.

"Les lois humanitaires et leurs aspects sont endoctrinés aux troupes du SAMIDRC avant, pendant et après le déploiement. La haute direction du SAMIDRC assure toujours une formation et une exécution appropriées des lois humanitaires et de leurs aspects pendant les opérations. Pour réaliser son mandat, la SAMIDRC coopère avec divers acteurs humanitaires nationaux et internationaux pour améliorer la situation humanitaire et sécuritaire en République démocratique du Congo", renseigne un communiqué de la SADC.

Et de poursuivre :

"La coordination humanitaire est importante pour améliorer l’efficacité et l’impact des efforts humanitaires collectifs en garantissant des normes et des approches communes, une priorisation des besoins, l’identification des lacunes et un niveau d’effort plus élevé et une noble responsabilité. Cela permet également d’éviter la duplication des efforts et de réduire les dommages potentiels ou l’inefficacité qui peuvent résulter d’une mauvaise coordination".

Selon la source citée, le SAMIDRC dit disposer d'une structure de relations civilo-militaires (CIMIC) qui relie toutes les parties prenantes humanitaires nationales et internationales en RDC. La CIMIC planifie et exécute, entre autres, les opérations civilo-militaires du SAMIDRC. La CIMIC offre des relations fortes entre le SAMIDRC et tous les acteurs civils dans la zone d'opération, une assistance aux civils environnants et un soutien à la Force.

“La SAMIDRC a établi et mis en œuvre un cadre solide de respect des droits de l'homme et du droit international humanitaire pour éviter les pertes civiles pendant les opérations. Principalement, la facette du mandat du SAMIDRC est humanitaire, basée sur la « protection des civils et de leurs biens sous les menaces imminentes des forces négatives et des groupes armés illégaux”.

Depuis plus d’une semaine, les affrontements ont repris de plus belle entre les FARDC et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. L'armée congolaise bénéficie de l'appui des Wazalendo. Cette recrudescence des hostilités fait suite à une offensive lancée par les FARDC sur plusieurs fronts, avec pour objectif de reprendre le contrôle de certaines localités dans les territoires de Masisi et de Rutshuru.

Les combattants du M23 opposent une résistance farouche, mais les FARDC maintiennent la pression. Longtemps accusée de laxisme, l’armée congolaise semble cette fois-ci plus déterminée que jamais. Cette détermination renouvelée est en partie due à l'absence de progrès notables sur le front diplomatique, les initiatives de médiation, en particulier le processus de Nairobi, étant au point mort.

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Clément MUAMBA