Attaque d'un camp de déplacés à Goma : le gouvernement appelle le médiateur angolais João Lourenço à “prendre toutes les responsabilités”

Photo d'illustration
Un camp des déplacés à Goma

Trois jours après l'attaque d'un camp de déplacés à Goma chef-lieu de la province du Nord-Kivu, le gouvernement rassure quant aux mesures sécuritaires prises pour renforcer la sécurité autour des camps des personnes déplacées. Dans un communiqué rendu public ce lundi 6 mai 2024, le gouvernement dit qu'il ne ménagera aucun effort pour protéger et assurer l'intégrité du territoire national face à l'agression Rwandaise.

" Se tenant aux côtés des populations déplacées,le Gouvernement de la République Démocratique du Congo rassure la population congolaise et plus spécialement les personnes déplacées qu’il ne ménagera aucun effort pour les protéger et sauvegarder l’intégrité du territoire national. A cet effet, des mesures urgentes ont été prises pour renforcer la sécurité des déplacés et récupérer les territoires sous occupation de l’armée rwandaise. Une réponse appropriée sera réservée à ceux qui impunément s’en prennent aux paisibles populations au mépris des droits humains. Ils en répondront aussi devant la justice internationale", dit le communiqué du ministère de la communication et médias.

Après 5 bombardements de la coalition M23/RDF ciblant des civils, le gouvernement menace de quitter le processus de Luanda et appelle le médiateur le président angolais  João Lourenço à «prendre toutes les responsabilités».

" Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo se réserve le droit de tirer toutes les conséquences sur le processus de Luanda et en appelle au facilitateur de prendre toutes les responsabilités quant à ce. Enfin, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo rappelle qu’il est urgent que la communauté internationale prenne des sanctions politiques et économiques conséquentes pour contraindre le Rwanda à abandonner ses aventures terroristes et meurtrières sur le territoire Congolais ", ajoute le communiqué.

La partie orientale de la République Démocratique du Congo reste une zone en proie à l'insécurité due à l'activisme des groupes armés depuis plusieurs décennies. Malgré les opérations militaires contre ces groupes armés et la proclamation de l'état de siège, la situation demeure particulièrement préoccupante, surtout avec la résurgence des rebelles du M23 soutenus par Kigali dans la province du Nord-Kivu.

Des initiatives régionales lancées peinent à donner des résultats escomptés sur terrain. En même temps, une bonne partie des territoires de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo est toujours entre les mains des rebelles du M23 soutenus par le régime de Paul Kagame.

Clément MUAMBA