Kwilu-Évasion à la prison de Masimanimba : les deux détenus atteints par des balles ont été inhumés

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Les deux détenus atteints par balles lors de la sommation de la police pour stopper l'évasion, la nuit de mercredi à jeudi, à la prison centrale de Masimanimba, ont été inhumés. Il s'agit de deux hommes accusés notamment d'assissinat qui n'avaient pas encore été jugés. D'après la société civile locale, le parquet près le tribunal de paix de Masimanimba s'apprêtait à transmettre le dossier devant le parquet près le tribunal de grande instance de Bulungu, matériellement compétent. 

Le président de la société civile de Masimanimba annonce que les deux autres blessés sont admis en soins intensifs. Le comité territorial de sécurité a décidé de lancer des avis de recherche pour retrouver les évadés. 

Parmi les vingt-quatre personnes remises en liberté par évasion, on compte des criminels urbains. La société civile exprime la peur de voir le banditisme urbain resurgir dans cette partie du Kwilu. 

« Vers 16 heures, on a procédé à l'inhumation de ces deux morts, les deux autres blessés ont été transférés à l'hôpital de Masimanimba pour des soins appropriés. On a tenu une réunion de conseil de sécurité élargie aux acteurs sociaux. Parmi les décisions prises, on doit lancer des enquêtes pour retrouver les évadés qui, sûrement, seraient dans des villages ou ailleurs. Des avis de recherche et des mandats d'amener seront émis pour qu'on puisse retrouver ces évadés. C'est une crainte que nous sommes en train d'émettre. Parmi eux, il y avait des cas d'assassinat, d'homicide volontaire, de viol, tout ce qui cause la recrudescence de Kuluna dans la cité de Masimanimba, nous craignons que celà mettre encore la cité en insécurité », a déclaré Me Mayi Kinganzi, président de la société civile locale.

Cette maison carcérale construite depuis l'époque coloniale avec une capacité de 50 détenus, en comptait plus de 90. Des murs fissurés et les conditions inhumaines de détention sont parmi les facteurs ayant favorisé cette évasion. Ces problèmes, s'observent partout dans la province du Kwilu. Le 17 mars de l'année en cours, 33 détenus étaient sortis par effraction du cachot près le tribunal de paix d'idiofa. Parmi eux, des personnes qui ont passé plus d'une année sans être présentées devant leur juge naturel. 

Jonathan Mesa à Kikwit