Nord-Kivu: de nouveaux combats signalés ce mercredi près de Sake 

Les collines de Masisi vues à partir de Sake
Les collines de Masisi vues à partir de Sake

Des rudes affrontements opposent, depuis le matin de ce mercredi 27 mars, les FARDC, appuyées par les combattants locaux « Wazalendo » aux rebelles du M23 dans plusieurs collines surplombant la cité de Sake, à une vingtaine de kilomètres de Goma, dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu). 

Selon les sources de la société civile locale, ce sont les forces régulières et les Wazalendo qui ont lancé l'assaut contre le M23, dans le but de rouvrir plusieurs axes routiers, d’approvisionnement de Goma, Sake et environs, en vitres et autres produits, des axes, aujourd’hui coupés, suite à l’occupation de plusieurs agglomérations de Masisi, par le M23. 

« Présentement là, les affrontements sont en cours dans des collines surplombant Sake. Les déplacés qui voulaient se rendre au champ pour chercher des vivres dans des champs ont été obligés de rebrousser chemin, suite aux détonations d'armes lourdes et légères. Il y a une barrière érigée au niveau de Kasengesi pour  éviter la population à accéder dans des zones rouges. Ce sont les FARDC et les Wazalendo qui ont lancé l'assaut dans tous les quatre coins de Sake. Nous avons espoir que ça va aller », témoigne Olivier Munguiko, acteur de la société civile de Sake. 

Et de poursuivre : 

« De Ngumba à Vunano, de Sake à Lutobogo, de Sake à Kimoka, il n'y a plus personne là-bas. Ce sont les militaires FARDC ainsi que les Wazalendo qui contrôlent ces milieux. Nous avons l'espoir parce que les FARDC et les jeunes résistants sont déterminés à libérer tous ces milieux ». 

De leur côté, les autorités de l’état de siège continuent à rassurer la population au sujet du rétablissement rapide de la paix afin de permettre aux déplacés de retourner dans leurs milieux d’origine. 

Selon les acteurs humanitaires, actuellement, la province du Nord-Kivu compte plus de 2 millions 400 milles déplacés internes, suite à cette guerre d’agression dont est victime la RDC, de la part de son voisin, le Rwanda. Ces déplacés, qui manquent de tout, se retrouvent dans des camps dans et autour de Goma ainsi que dans la partie Nord du Nord-Kivu, dans le territoire de Lubero. La précarité de la vie que mène ces déplacés, pousse à des morts d'hommes. Au moins un déplacé meurt chaque jour suite au manque d’assistance humanitaire en vivres et en soins de santé appropriés. 

Jonathan Kombi, à Goma