RDC-Allemagne: l’Institut fédéral des géosciences et des ressources naturelles dévoile son nouveau projet d’actions 2024-2027 chiffré à hauteur de 6.5 millions €

L'Institut fédéral des géosciences et des ressources naturelles (BGR) a présenté son nouveau projet pour l'exercice 2024-2027. Il a été dévoilé jeudi 14 mars dernier lors de la clôture des travaux de l'atelier du projet « développement économique durable et chaînes d'approvisionnement responsables dans le secteur minier de la RDC ».

D'après madame Ulrike von Baggehufwudt du BGR, ce nouveau projet garde la dénomination du précédent projet et le coût de toutes les activités est chiffré à hauteur de 6,5 millions € soit une réduction de 2 millions d'euros par rapport au précédent projet. Pour son exécution, le BGR ambitionne d'engager 5 experts nationaux et 5 autres experts internationaux, soit un total de 10 experts.

Le nouveau projet pour les trois années à venir (de juillet 2024 à juin 2027) va se pencher sur l'amélioration des conditions d'une exploitation minière transparente et durable, notamment en ce qui concerne l'atténuation des effets négatifs sur l'environnement et la promotion de chaînes d'approvisionnement responsables dans le domaine du cuivre et du cobalt et 3TG. Il aura trois champs d'actions : le premier champ va concerner le renforcement des capacités d'acteurs étatiques et non étatiques dans le domaine de l'exploitation minière à petite échelle dans les aspects liés aux matières premières et aux aspects socio-économiques ; le deuxième champ va se pencher sur l'amélioration de la transparence dans le secteur minier artisanal dans le domaine cupro-cobaltifère ainsi que dans les 3TG et enfin le troisième champ sera axé sur la mise à disposition des pistes d'action pour gérer les problèmes environnementaux dans le secteur minier industriel au public.

Prenant la parole au nom du BGR, Moritz Michel a réaffirmé la détermination de son organisation à soutenir les efforts du gouvernement de la RDC dans le secteur minier afin d'avancer main dans la main vers des solutions durables.

" Il est crucial que nous continuions ce débat pour avancer ensemble vers des solutions durables. Nous sommes convaincus que les thèmes abordés ont eu un impact significatif dans le secteur et nous restons fermement engagés à collaborer avec nos partenaires pour relever les défis persistants du secteur minier congolais. Je tiens également à exprimer ma gratitude à toute mon équipe pour son dévouement et son engagement sans faille, leur travail acharné et leur motivation constante ont été les piliers essentiels dans nos efforts visant à améliorer la situation en RDC et à contribuer au bien-être de sa population. Je réaffirme notre engagement indéfectible à travailler en étroite collaboration avec vous (NDLR: gouvernement de la RDC) pour le bien-être et le développement durable de la population congolaise ", a déclaré M. Moritz Michel, chef du projet BGR en RDC. 

De son côté, Raphaël Matamba Jibikila, coordonnateur de la cellule technique de coordination et de planification minière (CTCPM) a, au nom de la ministre des mines, salué la coopération germano-congolaise. Il s'est félicité des résultats obtenus dans le précédent projet et espère le renforcement de la coopération à travers ce nouveau projet. 

" Alors que nous clôturons ce chapitre, nous regardons également vers l'avenir avec optimisme et détermination. Les enseignements tirés de ce projet pourront nous guider dans la conception de la mise en œuvre des futurs initiatives visant à renforcer davantage le secteur minier congolais et à favoriser la conclusion de partenariats fructueux. Ensemble, nous avons posé des jalons importants pour un secteur minier plus durable, responsable et prospère en RDC. Le travail accompli, nous en avons la conviction, portera des dividendes durables pour les générations futures de ce pays ", a-t-il fait savoir dans son discours de clôture. 

Et de poursuivre :

" Les résultats présentés au cours de cet atelier témoignent de notre engagement commun et de notre détermination à faire progresser le secteur minier en RDC. Nous avons parcouru un chemin significatif ensemble depuis l'élaboration du plan opérationnel jusqu'à la mise en œuvre concrète des activités en passant par les formations, les évaluations des sites miniers, les initiatives de traçabilité et de préservation de l'environnement ainsi que la promotion de la responsabilité sociale des entreprises. Chaque étape franchie a contribué à renforcer notre partenariat et à tracer la voie vers un avenir plus prometteur pour le secteur minier congolais ". 

Comme le précédent projet, le nouveau projet sera financé par le ministère de Coopération économique et de développement de la République Fédérale d'Allemagne (RFA). Cet atelier de clôture de deux jours avait  comme but la présentation des différentes activités réalisées au cours du précédent projet 2021-2024 ainsi que leurs impacts dans le secteur minier RDC.

Rappelons-le, la RDC est l'un des plus grands fournisseurs mondiaux de métaux technologiques tels que le cobalt et le tantale. La RDC est également le quatrième plus grand producteur de cuivre et envisage un avenir potentiellement long dans le secteur minier en raison de la sous-exploration et des projets miniers en cours de développement d'importance mondiale. Si le secteur minier est un élément clé du développement national, représentant environ 20 % du PIB et 98% des exportations, il n'a pas encore réussi à avoir un impact positif sur l'économie de la RDC, par exemple en stimulant la diversification, ni sur sa population.

Clément MUAMBA