Dans le cadre de la Journée internationale des droits de la femme, l'ambassade de la République démocratique du Congo au Royaume-Uni a organisé le week-end dernier diverses activités pour célébrer les réalisations des femmes et promouvoir leurs droits et leur inclusion dans toutes les sphères (politique, économique, culturelle, etc.) de prise de décision du pays.
L'activité a eu lieu à l'hôtel Dorchester au centre de Londres où plus d'une centaine de Congolais étaient réunis sous le thème " Investir dans la femme : accélérer le rythme".
En raison de la guerre dans l'Est de la RDC et de ses conséquences humanitaires désastreuses, le programme de la journée était à la fois sobre et solennel dans sa forme et son fond. Il comprenait trois parties : (1) La première était consacrée aux panels de 5 femmes, qui ont chacune présenté leur expérience d'entrepreneuriat dans le domaine économique, social et culturel.
Parmi les panelistes, il y avait Noella Coursaris, top model et présidente de la Fondation Malaika ; Joyce Alexander Furaha, entrepreneure et fondatrice de Ngai Pe ; Kiameso Sadi qui a implanté au Royaume-Uni une unité semi-industrielle de production de chikwangue, Patricia Temuni, consultante dans les affaires, Marie-France Limbaya, directrice de KS3 dans une école secondaire à Londres et fondatrice de la plateforme Women Shapping History.
En plus des questions liées à l'entrepreneuriat des femmes, les discussions de la première partie ont aussi porté sur l'éducation des filles aussi bien en RDC qu'au Royaume-Uni ainsi que sur certaines questions d'intégration affectant la communauté congolaise au Royaume-Uni.
La deuxième partie de la journée était liée aux hommages aux femmes de la diaspora congolaise qui ont contribué et/ou contribuent de façon remarquable à la communauté congolaise au Royaume-Uni.
Les récipiendaires étaient Dr Kayembe, recteur de l'université d'Edimbourg, la première femme noire à occuper ce poste ; Jessica Inaba, la première Britannique noire et aveugle à rejoindre le barreau de Londres ; Sandra Wolo, présidente de l'Association panafricaine des dyslexiques adultes ; Noella Coursaris Musunka, mannequin dont l'école Malaika en RDC est un exemple panafricain d'éducation des filles ; Kitambala, avocate qui s'impos
La dernière partie des activités du jour était consacrée au partage convivial de repas, animé par la musique gospel. D'après l'ambassadeur Ndolamb Ngokwey, cet événement constitue une marque d'honneur à l'égard de ces femmes, qui se sont battues avec leurs propres moyens et efforts et généralement sans le soutien de l'État pour accomplir ce qu'elles ont accompli, a-t-il dit.
"Par ces modestes trophées, nous tenons non seulement à saluer l'œuvre de ces mamans et à leur dire que la Nation leur est reconnaissante, mais nous voulons aussi planter une graine dans l'esprit et le cœur des jeunes générations pour leur montrer des modèles féminins remarquables pour leur propre inspiration."
Cette initiative, première du genre au Royaume-Uni, a été saluée et applaudie par l'assistance, dont Raissa de la Pastorale Congolaise du Royaume-Uni (PACORU) : "Une telle initiative qui réunit tous les courants de notre communauté est à féliciter et à encourager". Evelyne de l'aumonerie catholique : "Je suis venue de loin ; je ne pouvais pas manquer une telle occasion, la première du genre". Kimeso Sadi : "Si l'hôtel n'avait pas interdit la nourriture extérieure, j'allais apporter des kwanga de mon unité de production."
Nathalie Nyembo, l'une des panelistes de la soirée, s'est dite satisfaite de l'opportunité de rencontrer tant de Congolais actives, dynamiques et brillants dans divers domaines des affaires ou des organisations charitables au Royaume-Uni et en RDC.
Pour préparer cette journée, l'ambassade de la RDC avait mis en place un comité de coordination composé de représentants de la communauté : l'Aumônerie catholique du Royaume-Uni, la Pastorale Congolaise du Royaume-Uni (PACORU), la Dynamique Congolaise au Royaume-Uni (DC-UK), Congolese Community in the UK (CC-UK).
Nancy Clémence Tshimueneka