RDC: Ensemble pour la République alerte sur l'encerclement de la résidence de Katumbi à Kashobwe, les autorités parlent d'un “faux pas” des militaires déployés dans la zone

Illustration: Moise Katumbi en meeting le 22 novembre à Isiro
Illustration: Moise Katumbi en meeting le 22 novembre à Isiro

Le parti politique de l'opposant congolais Moïse Katumbi a indiqué que la résidence denson leader à Kashobwe  a été assiégée ce lundi 8 janvier 2024 par les forces de sécurité l'empêchant de sortir. Une situation qui intervient quelques jours après les élections contestées. Olivier Kamitatu, le porte-parole et directeur de cabinet de Moïse Katumbi dénonce cet acte.

"Des militaires lourdement armés et circulant à bord des véhicules blindés encerclent sa maison. Cette situation qui équivaut à une résidence surveillée de fait s'inscrit dans une démarche, une escalade dictatoriale du pouvoir qui cherchent à écraser toute forme d'opposition démocratique, pacifique et non violente.  Moïse Katumbi est un citoyen libre dans son pays dans lequel il a le droit de s'exprimer et de circuler tout à fait librement”, dit Olivier Kamitatu dans une vidéo publiée dans la soirée.

M. Kamitatu explique que le pouvoir cherche l'opposant qui dénonce des élections présidentielles frauduleuses donnant Félix Tshisekedi et dont l'annulation est demandée par plusieurs parties.

“L'encerclement de sa résidence ne relève d'aucun fondement, aucune base juridique.  Le pouvoir cherche tout simplement à intimider un leader politique dont le seul crime est d'avoir demandé l'annulation des  élections les plus frauduleuses jamais organisées dans notre pays”.

Réagissant sur l'alerte d'encerclement de la résidence de celui qui a été crédité deuxième à la dernière présidentielle, Jacques Kyabula, gouverneur du Haut-Katanga, parle d'un faux pas des services commis à rétablir l'ordre à Kashobwe et qu'ils n'ont reçu, selon lui, aucun ordre pour restreindre la liberté de Moïse Katumbi. 

“Aucune instruction n’a été donnée dans le sens de restreindre la liberté de circuler de qui que ce soit à Kashobwe. Dès que nous avons appris ce faux pas commis par quelques éléments des forces de l’ordre dépêchés, du reste, dans cette partie de la Province du Haut-Katanga en vue de dissuader les velléités de certains compatriotes à vandaliser les biens de leurs adversaires politiques, nous avons immédiatement ordonné la levée de cette barrière, chose qui a été aussitôt faite. 

Au demeurant, nous condamnons ce malheureux incident, c’est ainsi que les responsabilités des uns et des autres seront établies pour que pareil cas ne se répète plus”, dit le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula. 

Kashobwe, une localité située au nord du territoire de Kasenga, dans le Haut-Katanga, Sud-Est de la République démocratique du Congo, sur la rive gauche de la rivière Luapula formant la frontière avec la Zambie, à environ 350 kilomètres de Lubumbashi, à connu des manifestations vendredi dernier, lesquelles manifestations ont conduit jusqu’à vandaliser les sièges des partis politiques UDPS/Tshisekedi et UDPS/Kibasa. Les manifestants s'étaient également attaqués, selon l'Administrateur du territoire adjoint de Kasenga, aux particuliers, et à une dizaine de maisons et le bureau de la direction générale de migration de Kashobwe qui ont été réduits en cendres. Dans la foulée, un jeune a été tué.

Depuis lors, les services de sécurité sont restés sur place. Les activités fermées ont repris. Les barrières sont érigées dans cette localité en attendant le retour du calme dans cette partie de l'espace Katanga. 

José Mukendi, à Lubumbashi