Le gouvernement de la République, à travers son porte-parole, Patrick Muyaya, salue les avancées significatives enregistrées lors des élections générales tenues au mois de décembre 2023. Lors du briefing hebdomadaire tenu mardi 2 janvier 2024, le ministre de la communication et médias s'est réjoui des dispositions prises par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dans la publication des résultats de l'élection présidentielle, conformément aux exigences de la nouvelle loi électorale.
" Vous avez noté comme moi que le processus électoral de 2023 qui est dans sa phase d'atterrissage est très différent des processus précédents. Lorsque vous regardez les efforts qui ont été mis, notamment en termes de transparence - je vous parle parce que moi-même, je suis co-rédacteur de la loi électorale (NDLR : Loi Lokondo initiée par le G13) - la manière dont la CENI a communiqué sur les résultats de l'élection présidentielle, nous espérons que sur le site internet, comme cela a été dit, ils publieront les résultats bureau de vote par bureau de vote pour nous permettre justement de répondre à ce besoin de transparence ", a indiqué Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.
Revenant sur le caractère apaisé de ces élections contrairement aux cycles électoraux précédents, Patrick Muyaya affirme que la RDC est en train progressivement de consolider sa marche vers notre démocratie.
" Les résultats des élections ont été publiés dimanche dans la journée, dans une journée ordinaire, sans pression, sans tensions, sans coup de feu. Cela vaut la peine d'être mentionné parce que nous tous, nous avions assisté aux différentes publications des résultats. Moi, en 2006, je faisais le débat électoral à l'école Saint Anne, on y a passé la nuit, l'abbé Apollinaire Malu Malu est revenu en charge de combat. C'est pour vous dire que nous sommes en train progressivement de consolider la marche vers notre démocratie ", a-t-il fait remarquer dans son intervention.
Il a ajouté :
" Évidemment, on ne peut pas ignorer le fait qu'il y a eu des difficultés, notamment d'ordre logistique, et le fait qu'il y a eu des problèmes dans quelques coins de la République dus, pour certains cas, à l'incivisme de certains. C'est pour cela qu'on espère que la CENI pourra à son tour être sanctionnée. Mais vous avez vu qu'il y a eu une grande mobilisation, y compris de vous, les médias, dans la couverture de cette campagne et de toutes ces questions électorales."
Après la publication des résultats provisoires de l'élection présidentielle par la Commission Électorale Nationale Indépendante et conformément à l'article 73 de la loi électorale, l'étape des contentieux électoraux s'ouvre à la Cour constitutionnelle. Selon le calendrier de la CENI, le dépôt des recours est ouvert du 2 janvier 2024 au 5 janvier 2024, tandis que le traitement de ces recours se déroulera du 3 janvier 2024 au 11 janvier 2024.
Les candidats de l'opposition, Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege, contestent les résultats provisoires et appellent à l'annulation des élections. Ils ont affirmé qu'ils ne vont pas saisir la Cour constitutionnelle "inféodée" au pouvoir.
Clément MUAMBA