Présidentielle en RDC : Steve Mbikayi invite l'opposition à reconnaître sa défaite au lieu de "se ridiculiser dans des actions de masse qui ne vont pas aboutir"

Steve Mbikayi sur ACTUALITE.CD
Steve Mbikayi sur ACTUALITE.CD

Après la publication partielle des résultats de l'élection présidentielle dans les 5 pays de la diaspora, à savoir les États-Unis, la France, la Belgique, le Canada, l'Afrique du Sud, et dans 82 circonscriptions électorales au niveau national, Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession, conserve une avance considérable sur ses adversaires à la magistrature suprême.

D'après les données de la CENI, sur 3 220 536 millions de votants équivalents des 5 pays de la diaspora et 82 circonscriptions électorales au niveau national, Félix Tshisekedi compte 2 537 706 voix, soit 78,80%. Moïse Katumbi Chapwe vient à la deuxième position avec 557 734 voix, soit 17,30%. Et Martin Fayulu ferme la marche avec 51 266 voix, soit 1,60%.

En réaction, Steve Mbikayi, candidat député national et membre de l'Union sacrée pour la nation, affirme que l'avance de Félix Tshisekedi dans les résultats partiels ne le surprend pas du tout. Il invite d'ailleurs Moïse Katumbi, principal adversaire de Félix Tshisekedi, à le féliciter une fois que la CENI aura fini de publier les résultats.

« Un conseil que je donne à Moïse Katumbi, parce que c’est lui qui sera sûrement deuxième, s'il suit les autres, il va en sortir réduit, dans la mesure où c'est clair qu'à Kinshasa, par exemple, il sera impossible de voir les Kinois marcher contre Fatshi, étant donné qu'à 90%, ils ont voté pour le Président de la République. Généralement dans la capitale, on est contre le pouvoir, mais curieusement, dans le cas de Fatshi, ils sont totalement d'accord avec lui », a déclaré Steve Mbikayi au micro de ACTUALITE.CD.

L'opposition politique qui conteste ces résultats partiels publiés par la CENI envisage déjà des actions de terrain pour faire respecter la volonté du souverain primaire. Pour Steve Mbikayi, membre de l'Union sacrée, l'opposition n'a pas la capacité d'inquiéter le pouvoir de Félix Tshisekedi et les invite à s'aligner tout en respectant les résultats de la CENI.

« Nous avons un pouvoir qui est en train d'émerger d'une élection tout à fait transparente et limpidement démocratique. Il va être difficile à une opposition administrative de l'inquiéter. Si dans l'esprit des opposants, ils pensent qu'ils pourront créer une tension qui déboucherait sur un dialogue en vue de partager le pouvoir, moi, je pense que c'est derrière nous. On doit y mettre fin. Quand on échoue aux élections, il faut attendre l'autre cycle électoral. Ils doivent s'aligner plutôt que de se ridiculiser dans des actions de masse qui ne vont pas aboutir », a ajouté Steve Mbikayi.

Il faut noter que la compilation des résultats se poursuit, et la publication se fait progressivement. À en croire la CENI, il y a possibilité de tout terminer avant le 31 décembre 2023.

Ces résultats sont rejetés du côté de l'opposition depuis le début de leur publication par la Commission Électorale Nationale Indépendante. Le camp de Katumbi Chapwe et ses alliés vient de rejoindre la position d'un autre groupe de l'opposition composé de Martin Fayulu Madidi, Denis Mukwege Mukengere et d'autres candidats Présidents de la République qui ont appelé aussi à l'annulation de ces élections avec une nouvelle CENI recomposée.

Clément MUAMBA