RDC-clôture de la campagne électorale : qu'en pensent les femmes ?

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Dans le cadre de la clôture de la campagne électorale pour les élections du 20 décembre 2023, le Desk Femme d’Actualité.cd a interrogés quelques femmes leaders œuvrant dans différents secteurs de la capitale.   Elles ont évalué le déroulement de la campagne particulièrement celle battue par les femmes candidates. 

 "Les messages des candidats ne reflètent pas la réalité de terrain. Il y a plus eu des attaques personnelles et de discours d'incitation à la haine, qui ont eu des conséquences sur les communautés kasaïenne et katangaise notamment à kasumbalesa et Malembankulu.  Concernant la campagne présidentielle, deux candidats les plus en vue ont circulé partout, il s'agit de Félix Tshisekedi et Moise katumbi.  Quatre ont abandonné, sept ont fait une campagne timide et onze ne se sont pas manifesté.  Une note négative est que le vice premier ministre de la défense qui était en campagne pour le président a pris position contre un candidat alors qu'il est censé garantir la sécurité de tout le monde.  Ceci constitue une faiblesse dans le chef du pouvoir public.  Il faut également noter que la campagne du candidat Moise katumbi a été émaillée de violence à Kindu où il y eu un mort et à Muanda où il y a eu des tirs", déplore Astride Tambwe, présidente du conseil d'administration du Réseau de protection des défenseures des droits humains, victimes, témoins et professionnels de médias REPRODEV.


Pour Faida Mwangilwa Fabiola, consultante Genre, les femmes n'ont pas battu campagne, elles étaient juste des figurantes.

"J'ai personnellement apprécié l'attitude responsable de la part de certains candidats au scrutin présidentiel qui présentaient leurs priorités par rapport aux préoccupations des électeurs/électrices.  Cependant, nous n'avons pas observé l’engouement au niveau des candidats à la députation provinciale et locale.  Comme organisations féminines, nous sommes descendues sur terrain échanger avec la population il y a trois jours, les femmes nous ont fait savoir qu'elles ne connaissaient pas des candidates à voter au niveau de la base.  Les candidats (es) députés (es) au niveau provincial voir communal ne sont pas descendues sur terrain (les hommes comme les femmes).  Les candidats ont beaucoup plus posé des affiches sur les artères sans rencontrer les populations."

Pour sa part , Grâce Kangundu Kynge, coordonnatrice de l'Association Congolaise des Femmes Journalistes de la Presse Écrite (ACOFEPE) a exprimé sa désolation par rapport aux violences numériques que les femmes candidates ont subi pendant la campagne électorale. 

"Nous avons assisté à une campagne électorale très tendue, surtout au niveau de la présidentielle.   Au niveau des élections législatives nous avons constaté que les femmes candidates ont été victimes des violences numériques de la part de certains militants des partis politiques.  Dans notre rapport, nous avons relevé les cas des femmes candidates qui ont été victimes à cause de leurs positions," a-t-elle soutenu. 

Grace GUKA