Ensemble pour la République, parti de l’opposant Moïse Katumbi, candidat à la présidentielle du mercredi prochain, fustige la demande par le gouvernement de l’appui logistique de la Monusco pour le déploiement du matériel électoral dans les bureaux de vote à travers le pays.
Lors d’un point de presse ce mercredi 13 décembre à Kinshasa, Hervé Diakese, porte-parole du parti de Katumbi traduit de l’impréparation.
« Ça démontre de l’impréparation. Comment peut-on prétendre disposer d'un budget de plusieurs milliards de dollars, d’un plan logistique, d’un expert international en matière électorale, pour finir par demander à la Monusco ses avions pour le déploiement des matériels de vote? Ça n’a pas de sens », a indiqué Hervé Diakese.
Il ajoute par ailleurs que la Monusco a des limites de se déployer ou de déployer ses matériels dans les zones où elle n’est pas établie, par rapport à son mandat actuel. Selon lui, la CENI travaille sous les ordres du pouvoir de Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession.
« C’est ce qui arrive quand vous avez une CENI taillée à votre image et à votre ressemblance, alignée comme gendarme du candidat Tshisekedi et qui, aujourd’hui, a démontré à la face du monde la même impréparation chaotique, la même incapacité d’anticipation sur le plan logistique et qui n’a pas le courage d’assumer qu’on est en train d’aller droit vers une situation qu’elle ne sait plus gérer », a-t-il martelé.
Le porte-parole d’Ensemble pour la république prévient que son parti n’acceptera aucun report des élections.
La Monusco a déjà aidé la CENI à déployer quelques matériels de vote notamment au Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri, des provinces où elle est encore opérationnelle. « Le gouvernement saurait gré au Conseil de sécurité de bien vouloir autoriser la Monusco à étendre cet appui dans d’autres provinces », a indiqué Zénon Mukongo, ambassadeur de la RDC auprès des Nations Unies dans sa correspondance au président du Conseil de sécurité.
Bruno Nsaka