La Haute cour militaire de la République démocratique du Congo a annoncé ce vendredi 6 octobre sa décision finale dans l'affaire concernant le député national Édouard Mwangachuchu, élu dans la circonscription de Masisi, dans la province du Nord-Kivu. Le député national est condamné à la peine capitale et, devra payer une amende de 100.000.000 USD (payable en franc congolais) pour civilement responsable.
La Haute cour militaire n’a pas ordonné la déchéance de son mandat de député national, “la compétence étant réservé à la Cour constitutionnelle”. Elle a tout de même prononcé la confiscation des armes au profit de l'Etat congolais
M. Mwangachuchu, également homme d'affaires et gestionnaire de la Société minière de Bisunzu (SMB), a été inculpé de trahison, de détention illégale d'armes et de participation à un mouvement insurrectionnel. Le ministère public avait demandé une peine de prison à perpétuité, tandis que la République démocratique du Congo (RDC) en tant que partie civile avait réclamé 10 milliards de dollars américains de dommages-intérêts et la déchéance de son mandat parlementaire.
Le camp de l'accusé a toujours clamé que ce procès était basé sur une préméditation. Et ce vendredi, Édouard Mwangachuchu ne s'est pas présenté physiquement.
Un autre prévenu, Robert Mushamalirwa est, quant à lui, acquitté. Il avait déclaré que l'objectif de ce procès était de s'emparer de la mine de coltan exploitée par la SMB.
Initialement prévu pour le 22 septembre, le prononcé du verdict avait été reporté sans date précise, ce qui avait suscité des critiques. Maître Thomas Gamakolo, avocat de M. Mwangachuchu, avait dénoncé les conditions de détention de son client, affirmant qu'il était gravement malade et que l'accès à un cardiologue lui était refusé malgré des preuves médicales de sa cardiopathie.
Édouard Mwangachuchu Hizi, né le 30 septembre 1953 à Rutshuru, avait précédemment occupé le poste de sénateur en 2007 en tant qu'indépendant avant de devenir député. Il a été arrêté le 1er mars à Kinshasa et est actuellement détenu à la prison militaire de Ndolo.