L'affaire Bukangalonzo, qui occupe actuellement le devant de la scène judiciaire en RDC, a été renvoyée ce lundi au 25 septembre par la Cour constitutionnelle, accordant ainsi un délai supplémentaire pour garantir l'accès à toutes les pièces du dossier à l'ensemble des prévenus.
L'ancien Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, a comparu en personne à cette audience, assisté de ses avocats, aux côtés d'autres prévenus dans cette affaire : l'homme d'affaires sud-africain Christo Groobler et l'ancien Gouverneur de la Banque centrale du Congo, Déogratias Mutombo. Tous ces prévenus ont également comparu en personne, assistés de leurs conseils.
Les charges qui pèsent sur Matata Ponyo et Groobler sont lourdes, avec notamment des accusations de détournement de plus de 115 millions USD via des avantages financiers indus, des surfacturations, la mise en place de sociétés écran, ainsi que des détournements de procédures administratives. Par ailleurs, Matata Ponyo et Mutombo sont également accusés d'avoir mis de côté 89 millions USD qui étaient destinés à la construction du marché international de Kinshasa.
Face à la gravité et à la complexité des charges, les avocats de Matata Ponyo ont plaidé pour une remise à un mois afin d'examiner en détail l'ensemble des pièces du dossier et préparer leurs moyens de défense. Reconnaissant la légitimité de cette demande, Dieudonné Kamuleta, président de la Cour constitutionnelle, n'a pas hésité à réprimander le greffier en séance.
Les prévenus bénéficient finalement d'une remise de trois semaines. La prochaine audience est désormais prévue pour le 25 septembre, et toutes les parties sont dûment informées.
Ivan Kasongo