La Haute cour militaire a poursuivi le vendredi 11 juillet, l'examen de la prévention de détention illégale d'armes et de participation à un mouvement insurrectionnel à charge du prévenu Édouard Mwangachuchu. Lors de cette audience, les avocats du prévenu Mwangachuchu ont sollicité la comparution de l'ancien coordonnateur du conseil national de sécurité (CNS) et ancien conseiller spécial du Chef de l'Etat en matière de sécurité, Jean-Claude Bukassa. Selon Me Thomas Gamakolo, la défene a des questions à lui poser étant donné que c'est le rapport du CNS qui révèle qu'il y aurait une cache d'armes dans le périmètre d'exploitation de la SMB à Rubaya (Masisi).
"C'est par le CNS que ce rapport est parvenu vers vous. Et le ministère public présente ce rapport comme pièce pour soutenir son accusation. Alors, nous voulons que Monsieur Bukasa Jean Claude, viennent confirmer ces faits en sa qualité du coordonnateur du CNS au moment des faits. En réalité, les circonstances de la découverte des armes tel que le ministère public a essayé de décliner, nous n'avons rien compris. Que ces gens qui disent avoir sorti des armes viennent expliquer les circonstances pour voir en ce moment-là, si ce que le ministère public dit et leurs avis concordent. Nous estimons que ces témoins sont des témoins qui, pour nous, peuvent passer aux aveux et décharger notre client. Nous avons beaucoup de questions qui peuvent les confondre et notre client pourrait être disculpé", s'est adressé à la Haute cour militaire, Me Thomas Gamakolo.
Le ministère public avait notamment lors de l'audience du 11 avril dernier évoqué un rapport du CNS qui avait révélé que les policiers commis à la sécurité de la SMB à Rubaya seraient des "démobilisés de l'armée Rwandaise qui sont utilisés pour la sécurité du site et à qui on a doté des tenus de la PNC avec négligence et complicité coupables des autorités de la police du Nord-Kivu".
Les avocats d'Édouard Mwangachuchu et son co-prévenu Robert Mushamalirwa avaient contesté le rapport du CNS élaboré après descente dans les installations de la SMB à Masisi.
Édouard Mwangachuchu et son co-prévenu sont soupçonnés d’entretenir des liens avec les rebelles du M23. Ils sont poursuivis pour trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, espionnage et détention illégale d’armes de guerre. Ces poursuites ont été déclenchées à la suite des découvertes par les services de renseignements des armes de guerre dans la résidence d’Edouard Mwangachuchu à Kinshasa et aussi dans les locaux de sa société SMB à Masisi au Nord-Kivu.
Ivan Kasongo