Il ne reste que cinq jours avant la fermeture des bureaux de réception et traitement des candidatures pour les législatives nationales, conformément aux dates de la CENI. Cependant, la problématique des listes paritaires reste préoccupante pour les organisations de défense des droits des femmes. Rose Muchanga, présidente de la Synergie des Femmes de la Société Civile présente une autre option pour accroître la représentativité féminine.
« Il est bien dommage de constater que les partis politiques n'ont pas réussi à mobiliser les femmes membres de leurs partis pour qu'elles se positionnent en tant que candidates à ces élections. Mais il n'est pas encore trop tard. Pour les jours qui restent pour les Bureaux de réception et traitement des candidatures pour les législatives nationales, qu'ils se rattrapent en mobilisant les femmes au sein des états-majors de leurs partis pour obtenir le quota paritaire sur les listes électorales tel que le veut la loi électorale dans son article 13 », précise Mme Muchanga.
Rose Muchanga a participé pour le compte de la société civile au forum des parties prenantes au processus électoral qui s'est déroulé à Kinshasa du 04 au 06 juillet 2023. Plusieurs recommandations ont été faites aux différents acteurs politiques, notamment pour accroître le taux de représentativité des femmes. Aujourd’hui encore, elle soutient l’option pour les candidats, de soumettre des noms de femme en tant que premier suppléant.
« Aussi, je voudrais demander à tous les candidats de prendre comme premier suppléant une femme. Cela va permettre de rattraper la représentativité des femmes au niveau du parlement lorsque les députés empêchés seront remplacés par leurs suppléants. A ce jour, il n'y a aucun parti politique qui a aligné 50% de femmes sur sa liste. Mais nous espérons que tous les partis qui ont été à ces assises vont pouvoir se rattraper car la femme est un partenaire de taille, aux côtés de l'homme pour faire avancer le pays », a-t-elle dit.
Par ailleurs, Rose Muchanga est sociologue de formation. Elle est présidente de la Synergie des Femmes de la Société Civile, en sigle SYFES, une plate-forme d'ONG et d'associations impliquées dans la défense des droits humains, les questions électorales, le plaidoyer et le lobbying parlementaire et extraparlementaire, ainsi que l’autonomisation économique de la femme depuis une vingtaine d'année.
Prisca Lokale